Déclarer sa flamme tant qu’elle est encore oblongue, faire battre deux cœurs complices au même rythme affolé, voici la douce ivresse d’une vie sans carapace. Des romances comme des esquisses, crayonnées maladroitement au fil des rendez-vous, moments privilégiés qui s’échappent encore plus rapidement qu’ils ne sont arrivés, rappelant l’extrême fragilité d’instants magiques qui ne se reproduiront plus jamais.
Hyacinthe chante très souvent l’amour, mais il est difficile de déceler la moindre once de simplicité dans les relations qu’il décrit. Adoration fiévreuse et rêves parfumés n’échappent pas aux vertiges que procure ce sentiment qui nous dirige tous dans cette vie. Les soupirs étincellent comme le fer qu’on brutalise, lui plaire toujours davantage devient l’unique objectif, l’obsession est souvent inconsciente, un piège muet murmuré aussi lentement qu’une feuille qui se détache en automne.
Dans ce tourbillon musical (Lulu Krampf & Nodey) mais aussi visuel (Kevin Elamrani-Lince), il n’y a qu’un seul signe écrit dans la buée générée par ce souffle chaud venant du plus profond, sur une fenêtre opaque, mais entrouverte en direction d’un océan dans lequel nous nous sommes tous noyés. Un océan qui prendra le prénom que vous voulez.
Toujours disponible et toujours aussi fort, la vidéo de « La Nuit, Les Etoiles » featuring Jok’air.
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