Drogues et mélancolie, voici qui pourrait être l’adage de l’équipe 667. Entre Jorrdee, Lala &ce, Freeze Corleone ou tous les autres plus ou moins sortis de leurs tanières respectives, le niveau de nihilisme est perché tout là-haut, la substance est bien plus pure que la plus pure de tes copines. On avait déjà évoqué par ici Retro X lors de son lugubre apéritif avec Lala, en appuyant sur sa quasi-souriante nonchalance, mais ce demi rictus s’efface au fil de la descente, passant soudainement du ralenti à l’hyperactivité.
Dans cet entre-deux permanent, Retro X construit sa musique, susurre son existence avec perte et fracas. Les bouteilles de Sprite se perdent dans un spectre coloré inhabituel, les estomacs se nouent sans même qu’ils s’en aperçoivent, Dieu et les anges commencent à fermer les yeux, l’heure vient et ne veut plus partir, le temps s’arrête peu à peu, somnifère effect.
Sboy et sa musique donnent à eux seuls l’envie de bouger pour quelques sombres semaines de déprime solitaire dans un recoin coloré du Japon, mais restons à Melun, ça sert surtout à ça Youtube, le lean et les lunettes de soleil. Trouver l’arme adéquate afin de tuer son ennui. Une vie simple mais compliquée, tout dépend de l’heure à laquelle on y pense. Adapter son etho pour éviter l’étau. Ekip.
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