L’année de ses 20 ans, tout le monde s’en souvient. Le passage d’une dizaine à une autre ne se fait jamais sans changements, les plus imperceptibles soient-ils. Dieuson Octave, aka Kodak Black, est né en 1997, et a fêté son vingtième anniversaire en juin dernier. Musicalement, 2017 sera également l’année de la sortie de son premier album, l’excellent « Painting Pictures », qui révèle encore un peu plus le mumble boy au grand public, avec l’aide de featurings prestigieux et toujours utiles en ce sens. 2017 a également été la sortie du deuxième volume de la mixtape « Project Baby » dont le premier avait été balancé en 2013, lorsque Kodak n’avait que seize piges, vous imaginez bien l’évolution. Les avis sont ce qu’ils sont, mais cette mixtape est peu être plus réussie que l’album sorti quelques mois plus tôt : le floridien raconte ses tragédies personnelles de façon encore plus profonde, et parle un peu moins des grosses fesses de ses partenaires, enfin de façon moins régulière – la redondance du rebondissement, tu connais. Que l’on adhère ou pas à la monotonie de son flow ou à sa voix ne bougeant rarement d’un iota, force est de constater que l’on se plonge volontiers dans la narration de sa vie compliquée à la manière d’un film mêlant drame et action, sexe et coups de feu, liasses et interrogations. Et c’est en sautant dans ce vide bien rempli que propose un artiste que l’on commence à comprendre sa musique.
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