James Delleck, tournez méninges

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C’est le retour de James Delleck, qui s’était malheureusement un peu fait oublier, au grand dam des curieux gourmands nostalgiques de la fringante gaudriole rap/électro des années 2000, incarnée par le trio gueudin partouzeur TTC, le nihilisme huppé versaillais de Fuzati ou encore du terrorisme vocal et autistique de La Caution.

Après un dernier album en 2011 « L’Impoli » , puis un retour avec son acolyte de Gravité ZéroLe Jouage pour l’EP « Bestiols » en 2012, le bonhomme s’était fait plutôt discret. Mais il est de retour, toujours attisé par un feu délirant, en totale inadéquation avec une scène chiante et actuelle. Ce rap aux saveurs électroniques et au parfum punk vient ravir une génération qui voyait mourir petit à petit des groupes assez dingues qui sévissaient au début de cet étonnant millénaire.

Illustration à faire et faite d’un morceau nommé « Pigeon » , c’est Horam/vr qui s’y colle, ces web-entrepreneurs, créateurs de réalité virtuelle qu’on a pu dernièrement retrouver sur le salon de la Paris Game Week.  De cette collaboration totalement inédite, naît un clip vidéo immergeant le spectateur dans la peau d’un rat volant sur chaise de bureau. Vision périscopique dont tout un chacun peut profiter à 360°, et en HD, s’il vous plait !

Faisant face de manière stroboscopique aux apparitions fantomatiques de lutteurs tatoués voulant en découdre, de danseuses jumelles semi soubrettes, d’une nana topless visiblement très absorbée par son magazine, de copains masqués dodelinant du chef en rythme et d’encore pleins d’autres énergumènes sympathiques que nous vous laisseront le soin de découvrir.

Au milieu de toute cette mascarade, on retrouve bien sûr notre bon vieux James, sportivement au top, qui part sur un cours d’ornithologie première année. Très vite, ça capte qu’il n’est pas question que de volatiles. Le pigeon, c’est aussi toi, c’est aussi moi. Il est même textuellement explicité qu’ « on est tous le pigeon de quelqu’un »… Mais c’est aussi les petites gens, ceux qui sont au bout du bout quand la marmite boue. De vrais pirates des airs. Avec attaques en piqué et tout l’toutim. Subissant les vices de la masse, mais toujours sur le qui-vive. Le regard en biais, à se péter le nerf optique et faire le bonheur de tout les ophtalmos du quartier. Pour paraphraser un artiste dont on vous reparlera très prochainement, on peut résumer tout ça par : « Moi c’est pour chier sur les gens que j’ai toujours rêvé d’être un oiseau » .

Remettant Delleck en selle, le fait de bosser sur ce projet isolé n’exclut pas qu’on ait bientôt de ses nouvelles. Que ce soit en solo ou bien avec Gravité Zéro. Tout est possible en matière de créativité psychopathique…

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Klement

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