Trois projets musicaux pour Boogie, et trois ensembles de chansons qui ne reviennent qu’à un seul point, qui ne s’adressent qu’à une seule personne. Les syllabes sifflent les cicatrices intérieures encore bien ouvertes sur une simple boucle de piano, mais les vestiges d’un pilier perdurent bien au-delà du temps, la solution la plus adéquate sera juste d’apprendre à s’en camoufler.
Ni gambades ni cabrioles, l’homme coiffe sa mèche buccale au fil des rimes disséminées entre amour réciproque, confiance mutuelle et futurs envisagés jusqu’à trahison, blâmant la vie et ses aléas, les caractères fauves et poisseux que la routine engendre malgré elle. Le traumatisme est encore présent, et restera toujours caché dans un coin aux résonances graves, qu’on ne veut surtout pas déranger, monstre du placard.
Mais pour tenter d’avancer, c’est d’une façon positive que Boogie perçoit la chose : elle t’a porté, supporté, minutieusement gratté dans le dos à chaque déception afin de peu à peu laisser sortir tes ailes, le moment est venu de les déployer, that’s it. La retraite d’ascèse est belle est bien terminée, les efforts qu’elle n’a pas pu percevoir sont désormais enterrés et cet ancien livre prend peu à peu une poussière qui fait gonfler les yeux. Ce sont juste des souvenirs, le meilleur moteur pour se propulser, passer de la phase « trois points de suspension » à celle du point d’exclamation.
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