Le titre du dernier album de Bambu, Party Worker, sorti le 28 octobre dernier, est à lui seul évocateur. Cohérent et original, c’est un rap de Working Class Heroes que nous offre le MC. Un rap de chantier aux antipodes de l’imagerie californienne et du bling bling bodybuildé . Avec « Minimum Wage« , littéralement Salaire minimum, le 3eme clip extrait du projet, le rappeur de Los Angeles exploite à merveille sa ligne directrice.
Loin des plages de Californie, Bambu décide de nous montrer la vie de travailleurs philippins, et leur décor quotidien. Sur une prod envoutante concoctée par OJ, les images défilent et les hommes de l’ombre se succèdent. Récit morose d’hommes et de femmes survivant avec un salaire minimum.
Ainsi, même si le soleil semble briller, c’est le gris qui prédomine tout au long du clip. Le gris du bitume et de l’asphalte, le gris des chantiers et de la rue, comme si les paysages colorés n’étaient l’apanage que des touristes fortunés. Le clip n’est cependant pas dénué de couleurs : le rouge et le jaune criards des gilets de sécurité tranchent nettement avec le gris environnant. Ces couleurs iront jusqu’à sortir de leur cadre, pour envahir les images du clip, redessinant l’environnement, animant la grisaille quotidienne.
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