Il aura fallu 5 projets à Hamza pour qu’il se trouve enfin en tête des bilans annuels de la presse spécialisée. 5 projets tous propres, tous portant une identité cohérente, tout en explorant doucement l’océan des possibles musicaux. 2 ans que le belge fait écarquiller les oreilles des mélomanes, forcément séduites par ses mélodies chantées et enchantées par cette vibe dont il a le secret. Et en 2017, à défaut de remporter le succès commercial, les critiques encensent le jeune Hamza, pour un projet dont l’arrogance du titre, 1994, rappelle qu’à 23 ans, il dicte déjà ses règles sur le game.
Sexe, mula, drogues et encore sexe, jalousies et amours, les mots d’Hamza sont crus et malicieux, provocants sans être vulgaires. Son délicieux mélange de french et d’anglais presque canadien, ajouté aux vibes venues d’Amérique, font de lui un artiste transatlantique, qualification méritée à force de travail et d’un talent délicieux. Avec Hamza, il ne s’agit pas seulement d’une voix et d’une prod, il y a autre chose, un doux mélanges de skirts, de râles et de voix cassées susurrant ces « habibi » qui adoucissent les coeurs. Un autre chose qui apporte au hip hop ; il ne s’agit non plus de se casser les cervicales mais de faire onduler les corps et les esprits ; plus seulement viril, le rappeur est sensuel, il est un personnage pluriel accouchant de vibes multiples, comme autant de bitches meublant le monde imagé du New Michael Jackson.
« Sauce God caliente coach personnel », Hamza a ça de professionnel qu’il s’entoure des meilleurs producteurs, dont l’excellent Ponko, Myth syezr, Ikaz Boi ou lui-même pour ne citer qu’eux. Il est un artiste complet, ridant à merveille sur cette vibe qui fonctionne si bien en 2017 et continuera sans aucun doute à le faire en 2018.
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