Il y a trois mois sortait Let the Ghosts Sing, nouvel album abstract d’Al’Tarba, nous gratifiant au passage d’une édition vinyle qui est entrée dans notre bilan 2014. Au-delà du cercle sombre très réussi, le beatmaker nous propose ici un album bien plus abouti que son précédent projet, Lullabies for Insomniac. En effet, Al’Tarba a réussi le pari de mêler nouvelles influences et sonorités à sa palette déjà bien remplie, afin d’évoluer sans perdre l’esprit de ces précédentes œuvres. Varié, l’album passe par plusieurs ambiances, plusieurs genres, de la mélancolie au drame, du rock au ska. Pour parler de ce disque, nous sommes allés chercher du côté de l’artiste lui-même.
Ayant décidé de parler de son album titre par titre, Al’Tarba a posté sur Facebook diverses explications. Afin de mieux rendre hommage à l’album et aux influences citées par l’artiste, voici un récapitulatif de l’analyse d’Al’Tarba sur son propre album, qu’il a approfondi pour ReapHit.
#1 – LAISSE-MOI ENTRER
C’est le premier titre de mon premier album, je voulais donc pour cette introduction quelque chose de spécial. Le titre, évocateur, est inspiré du film d’horreur suédois Morse, dont le remake Américain se nomme « Laisse moi Entrer » justement. Dans ce film, un petit garçon se rend compte que sa voisine est une vampire, mais qu’elle ne peut pénétrer chez lui sans y avoir été invitée. J’ai voulu établir un parallèle : cette chanson – le vampire – si tu l’invite, rentre dans ton esprit et te prépare à la suite de l’album.
Les violons sombres et lourds du second break évoquent une armée de spectres totalitaires qui après avoir gagné une bataille, rentreraient dans la ville – ton esprit – tel un cortège sinistre et silencieux. Le final, quant à lui, part dans tous les sens, un joyeux bordel conscient et volontaire. Ayant cédé à la marche lugubre de l’armée de spectres, la ville est occupée, ton esprit possédé. A la fin du titre, tu es prêt à recevoir le reste de l’album. A condition de m’avoir laissé entrer….
#2 – SIBERIAN VENGEANCE
Je dirais que c’est le morceau dont je suis le plus fier : c’est le mieux construit et le plus efficace, et la voix de Paloma déchire vraiment dessus. Comme sur le reste de l’album, l’ambiance est ici assez cinématographique. Le titre m’a été inspiré par le film Siberian Education. Au début de la track, on peut entendre une voix parlée en russe. Cette voix n’est autre que celle d’une amie nommée Catherine, qui vient elle-même de Sibérie et qui m’a donc enregistré cette intro. Je laisse le soin aux franco-russes de donner la traduction !
Le but était de raconter une histoire, un thriller, mais complètement barré, un peu dans une ambiance sous LSD. Le morceau se construit petit à petit, se développe et s’étoffe jusqu’à sa fin tragique : la vengeance, le duel final, symbolisé par ses sitars russes et ses voix fantomatiques.
Pour finir, le point fort de ce titre : l’intervention de Paloma Pradal. Une toulousaine comme moi, chanteuse, talentueuse, gitane, et bête de pote, que vous pouvez retrouver en live avec son frère et son père sous le nom de Trio Pradal. Elle m’a fait pour ce track une superbe envolée lyrique façon flamenco, qui est mon passage préféré du morceau. Je pourrai même presque dire de l’album ! Retenez son nom, vous entendrez parler d’elle.
#3 – STILL INSOMNIAC
Comme cela arrive avec quelques titres, ce morceau a eu, au fil du temps, une multitude de versions, de rythmiques et d’arrangements différents. C’est le morceau qui m’a donné le plus de fil à retordre. J’ai même failli l’abandonner, pour au final le retaffer à la dernière minute avant que ça parte au pressage ! J’ai terminé ce titre en dernier, alors que c’est l’un des premiers que j’ai commencé. J’ai dû le débuter il y a trois ans en construisant les mélodies, qui sont volontairement assez simples afin de jouer sur le coté hypnotique, sur la superposition progressive des couches mélodiques. Si je devais symboliser ce titre par des images, à la manière d’un film, je dirais que ça commence par un œil filmé de très près qui bouge nerveusement, la caméra s’avance, et s’enfonce peu à peu à travers l’œil jusqu’à rentrer dans l’esprit du protagoniste – de l’auditeur – pour devenir totalement chaotique. Un esprit déséquilibré, tendu par le manque de sommeil, qui pète les plombs.
Le titre fait bien sur référence a mon projet sorti en 2013 « Lullabies for Insomniacs » et qui parlait justement pas mal de ce genre d’états seconds, parfois mélancoliques ou stressants.
Je voulais une longue intro, remplie d’une multitude de petits bruits qui se baladent dans l’espace stéréo. Une de mes influences pour ça a clairement été Aphex Twin. Je voulais également garder un coté fantomatique grâce aux voix d’opéra, qui sont le fil rouge de l’album. Il y a aussi des samples de piano, de classique, beaucoup beaucoup d’effets sur les textures des sons et ces bons vieux bruits d’horloges que j’insère très souvent dans mes sons… J’aime bien ces cliquetis entêtants, badants et oppressants…des cloches d’église lointaines noyées dans la reverb, pour perdre le coté percutant et les transformer en sorte de nappes ténébreuses…
#4 – FELIX THE BRAT
J’ai commencé ce morceau à l’époque de Lullabies for Insomniacs, puis il s’est perdu progressivement dans le capharnaüm de mes projets Cubase, ce triangle des Bermudes numérique rempli d’éclairs de génie fanés, et d’idées avortées. Chaque beatmaker doit savoir de quoi je parle !
Ce truc mélange donc des guitares jouées, une jolie trompette – je ne sais plus du tout où j’ai pu la dénicher – des voix lyriques, des violons tziganes, pour un résultat assez western avec un tempo lent, classique de l’abstract hip hop (autour de 82 BPM) que j’affectionne assez !
Les voix viennent du dessin animé Félix le chat dont je suis assez fan. D’où le titre de la chanson. J’ai pas mal exploité ce côté carton dans Lullabies for Insomniacs, mais j’ai voulu sur cet album m’en éloigner au maximum, afin de ne pas risquer la redite. C’est le seul petit clin d’œil à cette époque que je me suis accordé sur ce projet.
#5 – JUST LIKE ANTS
Ce morceau est assez particulier, puisqu’il s’agit du premier extrait de l’album. Si l’on omet bien sûr « Dusty Signal », déjà présent sur le EP The Sleeping Camp. Je suis parti d’un simple rock psyché/progressif des seventies que l’on entend au début pour construire l’histoire. Le truc me faisait penser à des fourmis qui travaillent à la chaine, et petit à petit, l’idée de faire une analogie avec les humains s’est confirmée. Le concept ne date pas d’hier, et on pouvait déjà voir ce genre de comparaison dans des vieux films tels que Les Temps Modernes de Charlie Chaplin.
Le morceau laisse place à des synthés plus angoissants, des sons 8bits, des samples de soul ultra-découpés, afin de maintenir une certaine idée de frénésie, de tension continue et progressive, jusqu’à l’explosion finale. Un final assez calme et mystérieux. J’avais déjà la trame et l’idée principale du clip en tête quand j’ai contacté Maika. Elle m’avait déjà fait un joli montage pour le track She Haunts et elle a réalisé le clip avec un ami à elle, en une semaine. Ils ont géré de dingue !
L’idée c’était donc ça, commencer par des images d’humains qui bossent à la chaîne, des traders, et les mettre en analogie avec des images de fourmis, pour évoluer vers des images de mouvements de foule violents, de guerres, puis de destruction de la nature, de chaos. Et on termine par la recolonisation d’une nouvelle planète. La boucle n’en finit jamais !
#6 – GANGSTERS AND RUDE GIRLS
Les samples de ce morceaux viennent de vieux titres de ska & rocksteady trouvés sur des vinyles de labels type Two tones ou Trojan. L’idée était de faire un hommage à la culture ska jamaïcaine et anglaise des année 60/70, aux rudeboys, aux mods et aux skinheads (qui contrairement aux idées reçues étaient dans leur forme originelle de jeunes anglais prolétaires, passionnés par la musique noire jamaïcaine, en particulier le ska et le reggae, et qui aimaient se saper en Fred Perry, Ben & Shermann, avec un coté voyou et hargneux certes, mais à l’opposé des idées racistes et des vilains délires de ce genre).
D’où le titre du morceau : « Gangsters » est une référence a la chanson de mon groupe préféré dans le style, The Specials qui s’appelle tout simplement « gangsters« . « Rudegirls » fait référence aux rudeboys cités précédemment, sauf qu’ici, nous n’avons que des demoiselles au mic ! Je trouvais ça cool de mettre sur un même track trois chanteuses aux styles assez différents. Danitsa qui habite à Genève est dans un style plutôt reggae-ragga, Bonnie dans un style trip-hop et Jessica plus soul/jazz, bien qu’il serait réducteur de les cantonner chacune à un seul style.
Les cuts de DJ Nix’on, qui est avec moi sur scène a chaque date, et qui signe aussi tous les scratches du projet, reprennent une de mes chansons favorites d’Ill Bill, rappeur new yorkais qui officiait à l’époque dans le groupe légendaire Non Phixion, le morceau d’où vient la phase se nomme « Gangsta rap« .
#7 – GOOD MORNING RAIN
Celui-ci est aussi un vieux titre, retravaillé à mort pour la sortie de l’album. A la base, il devait figurer dans un documentaire, mais l’idée à été abandonnée. C’est le titre qui comporte le plus de compositions. A part les cuivres, la voix et quelques petits éléments disparates, tout a été joué. Que ce soit la guitare, l’orgue, la basse… Bon, je ne dis pas que c’est de la grande harmonie, mais ça fait son petit effet.
Je voulais faire un son qui sonne comme un road trip, avec le coté motivant et exaltant que ça peut avoir, mais aussi le petit effet nostalgique quand t’es sur la route, loin de chez toi que la route défile… J’ai hésité à mettre ce son sur l’album, parce qu’il se détachait du reste, qui est plutôt dans des teintes assez sombres, et puis je me suis dit qu’un peu de lumière au milieu de tout ça ne ferait pas de mal. Pour le clip, c’est Laikeu Fool qui pour la troisième fois s’y colle avec le concours de Romain Mathel’art qui joue le protagoniste de ce début d’histoire de mec en cavale et de femme fatale. Peut être que la suite de ce road trip viendra un jour…
#8 – LET THE GHOSTS SCREAM
Je dirais que c’est le morceau qui représente le plus le projet, d’où le titre aussi proche du nom de l’album. On y trouve à la fois le coté fantomatique, des passages planants, mais aussi des montées avec des explosions de violence. Là encore, c’est un vieux morceau qui a connu de multiples versions et arrangements à travers les âges. La première version date d’il y trois ans environ. Je me suis concentré sur le sample de voix japonaise que l’on entend au début. Les guitares très seventies ne sont venues qu’après.
Je voulais garder l’ambiance rock des guitares. Là encore, si je devais mettre des images sur le développement du morceau, je verrais bien une secte de hippies danser autour d’un mec qui pète les plombs, à coté d’un feu, jusqu’à ce qu’il se lève d’un coup et dans un accès de violence, les massacre tous.
Pour le clip, je suis donc arrivé avec cette idée d’un mec un peu étrange – avec un look à la Devils Rejects – qui sortirai de nulle part, et qui s’incrusterait dans notre fameuse soirée de hippies. Au début, fragile et un peu paumé, le mec part dans un bad trip total et les découpe un à un à la hache. Un mix entre Charles Manson et le frère des Devils Rejects, avec la fameuse scène du miroir dans la salle de bain, où il laisse justement ses « fantômes hurler ». On est clairement ici dans le registre du film d’horreur.
#9 – TORCHER
Durant la création de l’album, j’avais la certitude que quoi qu’il arrive, même si ce disque devait être à grande majorité abstract, il me fallait au moins un ou deux morceaux de rap bien violents. Après « Siberian Vengeance », c’est le morceau dont je suis le plus fier, dans le style rap justement. Un morceau qui fait écho à mes deux premiers skeuds. Pour que le challenge soit total, il me fallait une nouvelle collab’ , un gars avec qui je n’avais encore jamais bossé. C’est Nix’onqui m’a dit « tu devrais faire un son avec Lateb, j’ai son contact et c’est du lourd ce gars !« . J’avais ce beat de côté, un délire façon synthé eighties entre Carpenter, la BO de Maniac et le groupe français Zombie Zombie dont je suis fan.
Le beat mélange compos (synthé 80′s avec arpegiator, grosse basse analogique façon moog), samples de films de zombies, et samples de chorale, façon enfant de chœur de Satan. Cinquante Damiens avec des toges rouges sang qui chantent leur amour à Baphomet, ça a son charme ! Pour le flow, Lateb envoie une grosse décharge d’ultra-violence, à ce stade le track est presque métal, soit on aime, soit on déteste, pour ma part je kiffe vénère !
Au niveau des cuts, on s’était dit avec Nix’on que des voix du groupe Prodigy pourraient envoyer du pâté. Ni une ni deux, Nix’on me pond comme à son accoutumée des bêtes de cuts bien énergiques. On fait une version live de ce morceau d’ailleurs, qu’on mélange au morceau « Just like ants » .
#10 – DUSTY SIGNAL
Première chose à noter sur ce track, 80% du morceau a été joué, de la gratte aux synthés, même les bruits d’intro qui sont, comment dire, des sons authentiques enregistrés de ma chambre. Il me semble que Venetian Snare a fait un album basé sur ce genre de prises de son « live en duo ».
La dernière partie du son est d’ailleurs totalement inspirée par ce mec. J’ai pris un des breakbeats les plus connus du breakcore, le fameux « amen » et l’ai redécoupé à ma sauce. Ce track s’est fait là encore en pas mal de temps. J’avais fait une version remixée de ce titre il y a des années avec les guitares et les drums, j’ai rajouté les synthés, un peu off-key, et le passage breakcore de la fin il n’y pas si longtemps.
Au départ, il s’appelait « Luv Signal » mais j’ai changé le titre en « Dusty » : l’idée à la fois de reprendre un truc ancien et de faire référence à la drogue. D’où le « signal » qui sonne à la fois comment un avertissement, mais aussi comme un signal sonore, celui qui pourrait sortir d’un vieux vinyle poussiéreux. Le son se devait d’être sensuel, mais de sentir aussi la souffrance. Un des sons dont je suis le plus fier pour ce côté mélancolique.
Quand Laikeu Fool, qui a réalisé le clip, m’a demandé ce que je voulais, je lui ai dit juste ces quatre mots « sexe, amour, souffrance et drogue ». Il avait utilisé un son à moi au début d’un de ses courts métrages, et je lui avais proposé de taffer un clip, et on en est depuis à trois collabs. L’équipe a fait un taf de fou, Romain – l’acteur – y compris.
#11 – STOP CRYING
Assez court, ce morceau se construit pourtant en deux parties. Le première est une complainte dépressive, immédiatement suivie d’un pétage de plombs où la peine laisse place à la colère. Stop crying ! Dans un autre registre, je trouve que le morceau pourrait évoquer une partie de jambes en l’air assez bestiale.
Le morceau comporte des samples de classique, des chants amérindiens, d’opéra, des bruits de glace qui s’écrase au sol, des bruits de bouche, de perceuse, des amen breaks jungle et même un sample qu’une violoncelliste m’avait envoyé par internet, un truc de classique qui se termine par un hurlement à te glacer le sang. La mélodie aiguë qui lance le début de la seconde partie, quant à elle, est un sample de Chopin, rejoué au synthé puis trituré dans tous les sens à grand renforts d’effets 8bits et de glitch.
Au moment de faire le morceau, j’écoutais beaucoup Clozee, une beatmakeuse de Toulouse qui fait du glitch hop et qui est bien balaise. Le sample de voix vient d’une nouvelle lue par un conteur. Flippant ce truc de salle de torture et de démon, si je fais le clip un jour, ce sera clairement dans ce délire, un genre de purgatoire de la torture.
#12 – MY VICIOUS SIDE
C’est le second feutrine purement rap de l’album. Sur tous mes albums, j’ai voulu intégrer un track vicelard à base de lyrics tranchants et pervers. Des clavecins façon boudoir du Marquis de Sade et tortures au scalpel sado-maso… La grosse influence sur ce son est bien sur Necro, un de mes beatmakers préférés qui m’a influencé depuis le début de ma carrière. C’est dans cet esprit qu’a été fait « My Vicious Side », je suis parti d’un sample iranien, auquel vient s’ajouter une basse jouée, des samples de piano et des voix d’opéra, créant une ambiance baroque et malsaine.
Qui de mieux pour poser là-dessus que Bekay ? Le mec vient de Brooklyn et a un pur style, à la fois énergique et technique, mais aussi assez émotionnel dans son flow. En plus, nous avions déjà taffé ensemble sur le morceau « The magic man ». Pour les cuts, c’est comme d’habitude Nix’on qui s’y colle et me fournit un refrain de bâtard, avec notamment une phase d’un de mes sons préférés toutes catégories confondues, j’ai nommé la tuerie « Agent orange » de Cage !
A noter que le petit bruit tout cute que l’on entend à la fin sort du film Audition. A ce moment, une jeune femme enfonce des longues et fines aiguilles dans le corps de son amant terrifié en souriant, et en produisant ces petits bruits mignons…ambiance !
#13 – LAND BUILDERS
Celui-là, c’est mon clip à gros budget, mon morceau démesuré. Si je devais le mettre en images, je voudrais des créateurs du monde : des géants titanesques capables de faire sortir des villes entières de terre et de créer un monde en un instant. L’espèce de voix vocodée est justement celle des Land Builders qui énumèrent les « principes » avec lesquels ils vont régner sur ces mondes : »violence, power » .
Les violons ténébreux que l’on entend sur le titre viennent également d’une musique iranienne, il me semble. J’ai ajouté pas mal de guitares électriques, une pointe de BO de films, et ma propre voix vocodée. En ré-écoutant le break juste avant la guerre, le piano qui monte mélangé aux cuivres me fait penser à une chanson de RJD2 avec le recul, Smok n mirrors, une de mes préférées.
#14 – TAKE ME BACK
Alors attention, celui-là, c’est le plus emo, le plus narcissique, le plus personnel, le plus Blink 182 des sons de l’album, mon morceau le plus conceptuel. C’est le dernier titre, et après tout ce déchaînement de violence, voila le moment de la rédemption. Tous les samples de voix que l’on entend sont issus de vidéos de moi petit, qu’avait filmé mon grand père durant toute mon enfance. On entend ma mère, mon père, mon grand père, et moi bien sur. « Je veux pas faire du bateau !!! » . Sur le morceau, la plupart des samples utilisés sont à l’envers… comme si je rembobinais ma vie.
C’est donc la fin du film. On a le droit à un grand monologue super profond à la Trainspotting. Le héros court le long d’une route de campagne vers son futur radieux. Mais le dernier son que l’on entend est un électrocardiogramme qui s’arrête. Dead End.
Un grand merci à Al Tarba. L’album Let The Ghosts Sing est disponible en digital, double-vinyle et CD sur ce lien.
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