L’une des qualités les plus rares en musique, c’est la transmission de l’émotion. L’installation du climat. Jok’air et Hyacinthe font partie de ceux-là, qui en trois intonations et deux nasillardises tournent leur son, forment leur mélodie. Transformer des mots forts en notes sublimes, frelater les astres en un simple regard, les émo-sons de cette nouvelle chanson française (rap who ?) font grimacer les sourds, qu’on les pende à leurs cordes vocales.
Des potes de dix ans, mais des âmes bien plus anciennes qui considérent les mots sous forme de sombres notes, exclusivement éclairées par la lumière nocturne et les illuminations intérieures, cette tempête dans un dé à coudre qu’est la réflexion. C’est la nuit qu’on se retrouve tous avec nous-mêmes, luttant pour des paradis qui n’auraient rien d’artificiels, contre l’engourdissement généralisé, pour fuir les voix de l’esprit.
Hyahya et Big Daddy recréent les standards, oscillent entre plusieurs existences et se perdent dans leurs rêves, gardent l’espoir secret qu’un jour tout ira en s’arrangeant. Si la trombine est basse, relève-là : tu sais, la nuit les étoiles se maquillent juste pour nous.
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