Jazz Cartier – Hotel Paranoia

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Date de Sortie : 1er février 2016

No Label

Production : Intégralement produit par Lantz, excepté « Tell Me » produit par River Tiber et Lantz

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En avril dernier, nous évoquions la sortie de Marauding in Paradise, le premier projet du canadien Jazz Cartier. Depuis, le jeune artiste a pris du galon. Encensé par la critique, Marauding in Paradise lui a permis d’atteindre d’autres sphères et de traverser les frontières. Le vautour Drake (on vous invite à lire le joli article de SURL sur le sujet) a bien sur tenté de l’adouber, mais cette validation n’était aucunement nécessaire : Jazz Cartier a bien compris qu’il s’en sortirait mieux tout seul. « I’m so ahead of myself, I’m so ahead of myself … » répète-t-il sur « Stick and move ».

Le premier février, il revenait avec un nouvel album intitulé Hotel Paranoia. Un disque qui convoque bon nombre d’influences différentes, passant du r&b contemporain à la trap d’Atlanta, et parvenant ainsi à un certain syncrétisme, réconciliant les publics, et allant jusqu’à faire apprécier certains morceaux sous autotune aux auditeurs les plus réfractaires. Hotel Paranoia est par ailleurs encore une fois un disque sans featurings et avec un unique producteur : Lantz.

Le disque convoque aussi un joyeux mélange lyrical entre introspection pure et égotrip, le tout baignant dans une certaine noirceur rétroéclairée par quelques pointes d’humour. Jazz Cartier revient ainsi partiellement sur son enfance, et sur les débuts de son succès, nous conte de jolies histoires d’amour, du frivole au plus sérieux, et revient même sur la question de la condition noire au travers de sa propre histoire.

Là où le jeune canadien surprend encore plus, c’est dans la construction de ses morceaux. Il n’hésite pas à accorder de la respiration à sa musique, signe qu’il croit vraiment en ses productions et à la force de leur variation. Il travaille ainsi sur des formes toutes particulières, s’appuyant sur de nombreux ponts et sur des pré-refrains, appuyant le côté obsessionnel de sa musique et lui confiant un aspect introspectif fort intéressant, et donc partiellement guidé par la forme.

Il s’agit là d’un des disques les plus riches de ce début d’année avec celui d’Anderson .Paak que nous traitions ici même. A écouter d’urgence.

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