Les temps sont obscurs, la brèche est ouverte, à blanc, c’est le moment que choisit Boudj pour s’y engouffrer avec War For Peace, une mixtape à sortir prochainement. Et après Swift Guad, c’est au tour d’Hugo TSR de révéler son engagement dans le projet de Boudj.
Avec « Œil de Verre », Hugo lâche un son sans refrain, veut tout dire et tout cracher. Cracher l’enfer de nos vies écorchées, torturées et trop souvent arrachées. Puisqu’on veut la paix, ils auront la guerre, « les pieds collés au sol comme une poubelle brûlée ». Vouloir rapper l’impossible, finalement, comme une quête sans fin puisque la terre est ronde, et que quand on avance, c’est pour revenir au même point. Infatigable, l’impertinent du 18ème a faim d’une réalité moins âpre, et même si les mesures ne font pas grossir, il les aligne sans fin. « J’deviens inadapté » ; mais Hugo TSR, ce mec du-per au fond d’un verre, n’a t-il jamais été adapté, à cette société gangrenée où « il suffit d’un rien pour se faire tuer » ? Ne craindre que la mort, avancer, trébucher, se relever. De toutes façons, ‘y a « que dalle en cas d’embûche ».
Une seule certitude subsiste alors. La certitude que voir est une illusion, puisque l’Oeil De Verre ne permet pas d’esquiver les vil-ci, « l’aérosol pour perdurer ». Survivre est la nécessité, et vivre la quête jamais achevée. La paix, une illusion trompeuse, un rêve qui se termine « au p’tit matin comme la vie d’Vinz ». Et ce son, un véritable « calibre dans un bouquet de fleurs ».
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