Vîrus : « Huis Clos », quelques nouvelles du fond

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Mauvaise année, bon vin. Et si l’on ne peut pas dire que 2015 soit l’année la plus folichonne que la décennie nous ait servie, elle comporte tout de même son lot de grand cru musical. Cette année donc, Virus remet le couvert, et nous sert avec Huis-Clos, un EP 4 titres, condensé et concentré. Dans la continuité direct de Faire-Part, le Rouennais nous dépeint ici un univers bien à lui, composé d’une multitude de nuances de gris. Dans Faire Part, Virus exploitait la mort sous toutes ses formes. Depuis « Capharnaüm » et son ode aux morts-vivants, jusqu’à la mort d’un proche, marquante et traumatisante, de « Des Fins« . Avec Huis Clos, celui qui n’a pas su mourir doit cette fois réapprendre à vivre. Virus fait donc face aux conséquences de son désordre intérieur et à son enfermement. En développant un enfermement réel (Bonne nouvelle), ou provoqué (Marquis de Florimont), le MC s’exclut toujours plus des convenances et sombre petit à petit dans la folie.

Plutôt que de se risquer à chroniquer une oeuvre d’une telle densité, nous avons décidé de nous laisser absorber par l’univers cinématographique et angoissant qui se dégage de Huis Clos pour y écrire nos scénarios. Quatre nouvelles, quatre histoires fictives, pour une plongée dans l’univers oppressant de ce Huis-Clos magistral. Toutes ressemblances avec des situations réelles seraient recherchées, mais fortuites.

Cover Virus THADRILL4

Rédemption de Thomas Thadrill

Mais quel horrible crime a commis Brooks Halten pour rester croupir plus de 49 ans à l’ombre ? A l’aube de ses 72 printemps, Brooks apprend la bonne nouvelle, celle qui l’emmènera, lentement mais surement, vers un final libérateur. Le cas du détenu Brooks explore les tréfonds de la réinsertion des prisonniers et dresse des portraits en creux d’une Société en mal de repères. Subversif et grotesque, Rédemption décrit un monde qui marche sur la tête, où la liberté est emprisonnée et la mort positive et libératrice.

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Cover Virus Florian 4

La Mort de Virus Ilitch de Florian ReapHit

Monsieur le Marquis est fort à son aise dans cette fresque, basse et frivole de son quotidien ordinaire et étriqué. Sous l’emprise perpétuelle de terribles remords, il livre ses nuits entières à disséquer, plein de haine, le mensonge et l’hypocrisie humaine. S’interrogeant sur son affreuse solitude et le total échec de sa vie sociale, il se détourne peu à peu des convenances, et chaque nuit cède à l’égoïsme des plaisirs faciles. Seules ces petites morts semblent pourtant lui apporter un douloureux repentir, une quasi rédemption. Et la mort ? Où est-elle ?

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Cover Virus Nadsat 5

Au bout de la ligne de Nadsat

La ville, et la distance entre son chez-soi et ses points de chute. Parfois c’est dans ces moments de voyage que les réponses les plus importantes surviennent. Écumer la ville au travers de ses artères, se glisser au milieu des pistes électroniques, prêter attention au fourmillement des murs. C’est à l’intérieur que tout se passe.

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Cover Virus Klement 4

Autopsie d’une auto-psy de Klément Talvas

Plongée fantasmagorique dans le quotidien de ces ours bipolaires. Entre deux eaux, aussi géographiquement que psychologiquement, le narrateur s’enfonce un peu plus sa folie à chaque pas. Accompagné d’apparitions tantôt réelles, tantôt créées par la nécessité d’avoir une icône à laquelle se raccrocher afin de continuer à avancer en enfonçant des clous, la tête la première. Car c’est bien souvent l’ennui qui précède les emmerdes. Les corps oisifs sont les jouets du diable.

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Florian ReapHit

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