L’été s’en va, la récolte approche. Aux hippies du 93 il ne reste qu’une photo en poche. Ultime souvenir d’un amour à mort, la lame du papillon s’envole dans un nuage de fumée, triple P dessiné.
Une chaude nostalgie tourne déjà dans les rues de Montreuil avec le kitsch d’un handspinner qui ne s’arrête plus. Le soleil décline lentement sur les peaux bronzées des enfants, leurs deniers instants de vacances s’étirent. Les piscines sont encore bien remplies, les bouches à incendie ont arrêté de pleurer. Le nouveau maillot du Red Star n’est pas arrivé qu’en tribunes les vices ont pris la place des fumigènes pour cracher leur éternelle fumée. Un dromadaire se repaît de l’herbe du stade Bauer où le real se fait manger par Manchester. Le jour s’écoule bientôt happé par la nuit comme les visages que seuls révèlent les quet-bri. Le rythme est ternaire, Puff Puff Pass.
Dans le nuage de fumée musicalisé par MoMo Spazz, Sanguee vient pourfendre ce qui a été. L’amour fait mal comme un shlass à Nabila, il est sombre et pur, douce morsure d’Excalibur. Les souvenirs sont encore présents, mais l’amour est passé, le futur est devant et il faut avancer, fuck tequilla il faut villa. Exorciser le démon qui est toujours à gauche, compter sur les bons qui sont toujours à droite. Le duo roule l’ordre des choses et si Sanguee sait l’amour dans le coin il brûle son joint. Disparaissant dans la lueur du kamass, aux frères il Puff Puff Pass.
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