Smokey Joe and The Kid, duo de producteurs bordelais, n’en est pas à son coup d’essai avec Running to the Moon. En 2013, ils sortaient Nasty Tricks, un premier album aux influences déjà bien marquées. Deux ans et de nombreux live plus tard, revoilà le groupe avec des influences non moindres mais plus diffuses. Les mots et les idées qui viennent à l’esprit à l’écoute de cet album sont nombreux: jazz, blues, cuivres, années folles, cabaret, cinéma, hip hop, voix, et d’autres encore. Mais nous n’essaierons pas de donner un ordre à ce joyeux bazar, de peur d’être taxés de malades du rangement musical.
L’équilibre dans cet album, est tenu par les deux producteurs eux-mêmes, et ce à double titre: d’une part, Smokey Joe and The Kid ont bien travaillé à agencer tous les ingrédients qu’ils mettent dans chacun de leurs morceaux, si bien que les recettes samples + voix + instruments + beats fonctionnent remarquablement; d’autre part, alors que le survoltage des beats pourrait pousser à prendre une pause avant la fin, l’enchainement des titres parvient à progressivement faire descendre l’album en puissance. On apprécie d’autant mieux un « Funny Guy » (feat. Fred Wesley, quand même) après « Just Walking » (feat. Chill Bump), quand les deux derniers titres, le très beau « Yesterday is Gone » (feat. Waahli) et « Learning through the way » -parfaite outro, concluent l’opus comme il faut.
Elle pourrait, mais la liste des featurings ne s’arrête pas aux trois artistes déjà cités: Pigeon John, ASM, Blake Worrell, YouthStar, Charles X, Yoshi, ou encore UA Tea viennent la compléter. On souhaite à tous les chanceux qui iront se déhancher à la New School ce soir – 31 mars 2016 – qu’une partie de cette belle liste soit présente au New Morning au côté du duo.
En vidéo : « Please come home »
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Date de Sortie : 27 Juin 2015
No Label
Production : Schlomo, RL Grime, Baauer, Play Picasso, D33J
Télécharger « Cruel Intentions »
La scène de Toronto pourrait bientôt être ce nouveau laboratoire de talents que tout le jeu s’arrachera. La méga-star Drake, évidemment, l’excellent Jazz Cartier, plus récemment, The Weeknd, bien sûr, et voici Tory Lanez.
Même s’il ne débarque pas totalement (sa première mixtape est sortie en 2010), c’est peut-être cet EP, produit par les talentueux beatmakers du collectif de Los Angeles Wedidit, qui fera décoller la carrière du jeune rappeur et chanteur canadien. Notons que son talent d’écriture lui a permis de ghostwriter quelques morceaux, pour T.I., Akon ou Travi$ Scott, notamment. Une apparition sur l’un des meilleurs disques de 2014, le My Krazy Life de YG, et une mixtape, Lost Cause, plus tard, Tory est fin prêt pour un succès quasi annoncé.
Les cinq titres de Cruel Intentions sont d’une unité esthétique imparable. Se soumettant au traditionnel test de l’EP avant le gros album à paraître, on peut réellement penser que l’expérience est réussie. Sa voix fluette reste puissante, nous envoie loin, et les producteurs de Wedidit subliment ses divagations avec un travail magnifique, repoussant les limites du R&B typique en rajoutant cette pointe d’électro atmosphérique toujours très rafraîchissante. A tous ceux qui ne sont pas encore habitués à entendre ce nom, voici la parfaite introduction au talent versatile de Tory Lanez, et certainement son meilleur projet. Le rendez-vous est pris, on attend désormais l’album qui viendra confirmer cet excellent EP. Cruel Intentions, produit par Baauer, D33J, Play Picasso, RL Grime et Shlohmo, en écoute intégrale ci-dessous, et en téléchargement gratuit right here.
En vidéo : « Acting Like »
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