Rim’K – Monster Tape

Les monstres sont ceux qui se cachent sous nos lits, ou que l’on enferme dans les placards de son passé. Après avoir longtemps teasé sur les internets, c’est avec ce sixième album solo que Rim’K revient en force, débarquant par une porte du temps à travers laquelle on ne l’attendait pas.

C’est un véritable plan marketing que l’on a pu voir se construire au fil de freestyles vidéos et autres clips fichtrement bien fagotés, arrivé à son Summum au mois d’octobre 2015 quand fut mis en ligne un documentaire de Rim’K de Maximi, sur la finalisation du projet Monster à Atlanta. Voyage ayant également permis le tournage d’un clip en connexion directe avec Rich Homie Quan. Pour citer AP, l’on considérera que vrais reconnaissent vrais.

Le Tonton du Bled a poussé et porte très bien son époque sur le dos. Laissant le champ libre à des mecs qui font le taff correctement. Le lexical, lui, est puisé dans la grande marmite encyclopédique très 2015. L’album est dans l’air du temps, les featurings sont marqués par des valeurs commerciales sûres. Et même si on s’éloigne de l’esprit 113 / Mafia K1 Fry, l’évolution de Rim’K en vient à prouver sa capacité d’adaptation aux temps actuels.

Le mec qui faisait kiffer sur Hold-Up arrive à nous faire bouger la tête sur de la trap sauce Vitry. Un album qu’on prendra plaisir à écouter dans la voiture ou en soirée thug chicha pomme. Du Prince de la Ville dans un hood hardcore, trappant ça et là comme un kangourou boxeur du terrain à la mélancolie de l’introspection et les déclaration en 120 bpm. Atlanta marquera définitivement une importance significative dans l’histoire du hip-hop. D’ici ou d’ailleurs.

Que l’on accroche ou pas, l’album est complet et bien rempli. Il y’a une richesse, à laquelle on accorde le prix que l’on veut, mais elle est indéniable.

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