‘Première Consultation’ : Doc Gyneco dévoile un morceau inédit

En 2016, les temps semblent à la pénitence. Quand Samy Naceri nous suppliait il y a quelques jours de le pardonner et de tout oublier dans un slam sheitanisé endiablé, le Doc, lui, nous rappelle son parcours, et nous affirme, lucide, qu’il n’a rien à regretter. Coup d’œil dans le rétroviseur sur sample funky.

Voix enfantine et manque de justesse, pour un premier couplet qui nous plonge dans l’enfance même du Doc. L’histoire d’un gamin suiveur, agitateur, attachant, le mec de tous les plans, juxtaposée à un refrain simpliste mais suffisant. La suite en revanche nous emporte bien plus dans l’ambiance si reconnaissable du premier album du Doc. Retour à l’époque des blanches baskets et des polos Lacoste. Reprenant en grande partie le texte de « No se grande », la plume est d’origine et se galvanise dans l’auto référence à outrance, permettant à l’auditeur de prendre place dans une véritable machine à voyager dans le temps. Bruno, comme sur tout l’album, s’amuse. « J’ai arrêté l’école et commencé l’alcool ». Véritable plongée dans le Sarcelles de l’époque, la seconde capitale, on se délecte d’entendre le Doc référencer Misto, Timal, et toute la secte Abdoulaï, et leur reconnaître leur part du boulot.

En 1995, le Doc était fin prêt à se lancer dans « ce monde de requins », pourtant prévenu qu’il fallait se méfier, qu’il était malsain. « Adieu la Carabelle, [il] signe chez Delabel et Mr De Burtel », le Doc « a vu des blocs de papier et les a tous signés ». Une photo Polaroïd, et le biz était lancé. La suite, quant à elle, est connue de tous.

Aucune originalité ici, mais ce n’est pas ce qui est recherché. Sorti tout droit des fonds de tiroir de Première Consultation, « L’Histoire d’un mec » sera présent sur la réédition de l’album. Annoncé avec trois inédits, les prochaines surprises devraient être fort logiquement un featuring avec Les Rongeurs et Djamatik, dont le nom n’a, à notre connaissance, jamais fuité, et « Clic-clic » en feat avec Passi, La Clinique et ce même Djamatik. De quoi s’assurer encore quelques beaux moments de nostalgie adolescente.