Le crâne lisse , la gueule cassée, Paco vient livrer sa réflexion sur la folie des hommes, n’ayant d’égal que la beauté du monde. C’est sur un riff de guitare mélodieux et un boum-bap tout sé-po que Paco attaque, de son timbre rocailleux entamant les palabres. Faites fissa, les places sont chères pour assister à la diatribe de tonton.
Rien ne change au raz du sol, c’est le constat. Ça fait bouillir en dedans, mais c’est comme ça. Rien plus nada égal zéro. L’énumération débute chez les marmots, tiraillés par un monde plein de violence et d’honneur, captant très vite que les ronds, ça facilite. La conscience de côté, et le lait toujours prêts à déborder. Les damnés du monde, surplombés par l’excellence du savoir bien faire. Paco remue la merde sans honte et avec aplomb. Les sans-dents y passent aussi. Architecture et culture populaire.
La hache est bien présente, mais la volonté est affichée à l’heure de l’enterrement. Les blindés voguent toujours sur des auberges luxueuses et flottantes, quand les trimards se contentent du radeau médusant. Le son peut aussi se faire au black, y’a pas de sottes filouteries. Paco met ses maux sur des mots, comme un exutoire. La paternité fait le bonheur de l’homme. Et se jurer de toujours faire au mieux pour ses kids. La prise en pogne sur un chemin terreux, avec de l’amusement toutes les bornes.
Aussi l’altruisme constructeur sur bases d’échecs personnels, et causer pour causer. Biture et météorologie. Dracula Downey Jr. Drifts maîtrisés sur patinoire. La cantoche ne sert jamais la même bouillasse, mais c’est parfois plus doux. Les faux amis n’ont plus leurs places que dans les cours d’anglais. De l’importance des échanges entre esprits névrosés, quand l’outrecuidance est penchée pour un départ explosif aux confins de l’hyperespace.
Et les gow, putain ! Celles aux gambettes si longues et fines qu’on en arrive toujours à l’embouteillage géométrique. Des gros « stop » face à l’indécision. Laissez faire, il n’a pas le temps ! La monnaie vient vite sonner aux oreilles de ceux qui s’ennuient. Comme un poisson dans une eau trouble, nageant à contre courant sans relâche, Paco ne se taira pas.
Une prod signée Shaolin, le mixage taffé par Mani Deïz (le mec est partout !). Réalisé par Eben, le clip image le discours avec une distance conséquente. Le choix d’un noir et blanc surlignant parfaitement la dualité du propos et des symboles. On en attendait pas moins de mister Suares, qui signe encore une production propre et travaillée.
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