Avant la sortie de OR GAME, Niro prenait le parti de clipper « 87 », un hymne générationnel, transcendant tous les gosses des postes-cassette. Puis vint la sortie du projet semi-surprise avec pertes et fracas pour le game, qui subit toujours un peu plus chaque fois que Nourredine bouge le petit doigt.
Après une analyse évidente des morceaux du projet pouvant être efficaces en image, le choix d’une suite visuelle cohérente s’est donc porté sur « Outro ». Faux morceau de clôture avant des rappels plus dingues les uns que les autres, comme « Jaja » ou « Merco Benz », pour ne citer qu’eux…
Un noir et blanc sportif et musclé, une nouvelle fois l’égotrip fait place à l’introspection pour Niro qui nous parle de vécu sale, passé à côté d’un salut propre recherché par d’autres. Mais le temps perdu fait des choix pour nous. Souvenirs macabres et sombres de nuits bleutées, dans le train de l’avenir injuste. Le morceau est énergique, frappe fort et vise juste. En bref, comme d’hab…
Niro est un de ces artistes qui ne déçoit jamais, de part l’authenticité transparente de ses textes, un talent d’écriture hors du commun, une manière de se placer dans les temps toujours juste et des choix judicieux quant aux productions des albums ainsi que les mises en images de clips. Ajoutons à cela un humour qui arracherait la gueule de n’importe quel cuistre du stand-up vernis mondain.
Share this Post
- Moïse the Dude, Keudar et nos tristes nuits - 23 mars 2018
- Boulangerie Française Vol. 2, ça sort du four - 16 février 2018
- Reta en God Damn barode sur Queensbridge - 8 septembre 2017