Et voilà… Encore une fois… Il a recommencé… Et encore une fois, il a réussi son coup. Vrai marketing du tur-fu pour celui qui balance ses projets sans prévenir. Sans promo, sans préventes, sans télés et sans radios, OX7 vient se placer numéro un des ventes Itunes en moins de vingt-quatre heures. Qui peut encore, aujourd’hui, se targuer de telles prouesses ?
Après avoir involontairement snobé Les Autres, qui avait clairement déboussolé une partie du public de Niro, il était hors (game) de question de passer à côté de cette petite merveille d’OX7. Quand l’opus précédent mettait du temps à être digéré, et c’est sans doute ce qui explique le manque d’engouement populaire ayant suivi sa sortie, le nouveau missile du barbu à lunettes fait très vite son petit effet. Une vraie bouffée d’oxygène symbolisée par le retour de l’enfant prodigue. Celui que l’on attend pas mais qui ne manque jamais ses sorties.
Il était une fois, celui que l’on appelle Nordine, l’homme avant l’artiste. Sans qui rien de tout cela n’aurait été possible. Un vrai gars de la rue qui n’a eu d’autres choix pour éviter la mort ou la prison, que de mettre son vécu en musique. Pour le plus grand bien de l’auditoire rap francophone de cette planète. Et sept albums plus tard naquit OX7, sous les nouvelles auspices d’Ambition. Rien n’a vraiment changé autour de lui, mais l’artiste a fait son œuvre. Bichonnée au poil de barbe, huilée et soignée. Chaque marche affranchie par Niro est semblable à une véritable étape de vie. Sa musique grandit avec lui, comme un troisième enfant illégitime dont auraient accouché les rues de B.L.O, de France et de Navarre. Parce qu’en termes de vagabondages charbonneurs, l’équipe ne demande pas ses restes.
Lançant son projet le septième jour du septième mois de l’année deux mile dix-sept après Jésus-Christ et écrit en sept jours, on ne saurait y voir autre chose qu’une volonté de marquer fermement le symbolisme. Et on pourrait disserter des heures à ce sujet en essayant de deviner ce que Niro a dans la tête. Le sept de l’âge dit « de raison » ? Sans aucun doute. La maturité transparaissant d’OX7 n’a pas encore eu son égal. Le sept des pêchés dits « capitaux » desquels le tour a été fait par tout un chacun et dont on essaye tous, avec plus ou moins de succès, de sortir. Les sept têtes de la bête de l’Apocalypse Biblique, qu’il faudra trancher sans vergogne à la moindre occasion ? Les sept ayat du prologue Coranique, ramenant Nordine aux crises de foi chères à tous les croyants ? Le sept pour la neutralité d’un pH scientifique ? Faut il y voir une accalmie après l’ouragan ? Une porte de sortie vers un avenir rangé ? Mais encore les sept orifices du visage ? Les sept continents ? Les sept mers ? Le sept de Cantona ? Les sept roses du tombeau de Shakespeare ? Les sept boules de cristal de Tintin ? Les sept nains de Blanche-Neige ? L’iphone 7 ? RHAAAAAAAAAA, autant dire qu’on frôle l’AVC comme Roi Heenok lisant le dictionnaire.
Laissons les complotistes là-dessus pour continuer à kiffer N.I.R.O à sa juste valeur et à faire tourner OX7 et les six autres dans les voitures, les écouteurs, dans la rue ou à la maison. Faudra pas lui courir après quand il aura tout arrêté et on perdra pas de temps à vous dire qu’on vous l’avait dit…
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