Niro : EF3, Rothschild et chef de meute

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Novembre 2015, Niro sortait son troisième album « Si Je Me Souviens », comme un pavé dans le game, brisant des égos et tuant des carrières dans l’œuf de quelques mc’s embryonnaires. Un album sans surprises, dans la mesure ou N.I.R.O faisait le taff et charbonnait de manière convenue. Du moins, à sa manière convenue. L’album aura laissé des traces sur les téléphones comme dans une soirée golden youth. C’est alors qu’au détour d’un post, on tombe avec étonnement sur un truc inattendu et absolument pas désagréable. Mis en images par Millimaitre ; au studio ou sobrement bichromique, cette fois il est là ou on ne l’attendait pas. Pose ses couilles sur la ble-ta, s’exposant aux critiques des puristes à tendance « nan-mais-Booba-c’était-mieux-avant », et à celles des branleurs qui t’apprennent la vie en imposant impunément le dernier JUL sur un 6+ afin d’essayer d’ancrer l’histoire, sans casque évidemment (je ne paierais pas les frais dentaires, j’te préviens !).

Niro a traîné ses basques dans des coins bien sombres, il a posé sa peau sur la table avant de l’ouvrir. Tout ce qui était proposé avait une petite odeur de bas instincts. Les tréfonds avant les sommets. Un rapide coup d’œil aux alentours suffira à décourager d’en donner plus. Pas par égoïsme, plutôt par dépit. Ce qui viendra fera tomber des fronts. Trop de faux à l’horizon. Mettez vos plus belles bottes, ça patauge depuis des lustres. Le dictionnaire est désaccordé. Les Pensées aussi.

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Avec pertes et fracas, mais en pantoufles, l’instru on la connaît. Rien dans la reprise, tout dans l’adaptation. A un style, à une vie, à un art. Les billets taxés n’attisent pas l’énergie du réveil matin. Chacun son p’tit bonheur à la porte ou bien à la chance. Demi tour, gauche. Si le silence est d’or, la vie lingot. Les cris des anciens résonnent encore, leurs pleurs nous noient sous des flots salés. On ne s’acoquine pas avec les courants d’air passant entre deux fesses molles quand les sphincters sont détendus par trop de pratique. Plus dans l’image que dans la profondeur. Des bla, bla, bla et reblabla pour aider à faire sens au sien. Bouffe les mots, ça fera plus d’effet. La motivation interne comme moteur discret. Mais pour si peu… Si peu… En tête de meute, ça ne s’arrête plus. Toujours plus haut est l’objectif. On redistribue. Gros lot, vente aux enchères ! T’inventes pas une vie, ça passe à dix mille. Rongé comme un vieillard acariâtre désabusé par le temps. Tourniquet des statistiques. L’obstination à faire face à l’obsession de l’objectif.

Les détracteurs sauront parfaitement, et de manière surentraînée, chier sur les artistes qui osent, mais les cent mille vues sont dépassées en trois heures. Prenant en compte le fait que Niro n’est pas un artiste vers lequel on va par hasard, les chiffres parlent d’eux même. Est-ce l’annonce d’un quatrième album ? Un coup d’épée dans l’eau ? Un délire charassé ? C’est susurré à demi-mots ; Or Game est dans les starting blocks. Mais laissons la parole au temps. Quoiqu’il en soit, il est rare que Niro laisse les choses au hasard. Le bonhomme sait parfaitement ou il va et contrôle ses sorties. En attendant, on déguste, on baise le replay, et si tu kiffes pas, t’écoutes pas et puis c’est tout.

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Klement

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