Après l’énorme succès d’estime de ses mixtapes Luca Brasi, et seulement quatre mois après ses grands débuts en maison de disques, le natif de Bâton Rouge est de retour avec le deuxième volet de Murder for Hire.
Avec Islah, Kevin Gates a sans nul doute signé l’un des best seller de ce début l’année, et parmi les projets les mieux finis du genre. L’icône d’internet et des fanatiques de Datpiff semble se plaire dans l’univers impitoyable des majors américaines. Bien loin de subir la moindre direction artistique douteuse ou altération de son univers, le rappeur de Louisiane a construit une oeuvre profonde et réfléchie, véritable growner qui ne cesse de se révéler au fil d’heures d’écoutes assidues.
Preuve supplémentaire si il en est de la maturité artistique de ce bon vieux Kevin, ce dernier reste fidèle à lui même et nous livre à nouveau avec Murder for Hire 2 un projet fiable et cohérent. Construit comme un projet hybride entre chutes de studio, fonds de tiroirs et compilation sur face B, Murder for Hire 2 sert à la fois de prélude et d’épilogue à Islah, nous plongeant dans la réflexion de ses premiers essais de l’album tout en ébauchant de belles perspectives sur des directions musicales futures.
Fidèle à son mélange rap et chant et à ses influences – situées entre Houston, Atlanta et la New Orleans – les fans les plus assidus retrouveront de nombreuses similitudes entre les deux projets et certaines grosses lignes pourront paraître plus fades, l’effet de surprise en moins. Mais l’ensemble de ce deuxième volet se révèle suffisamment intéressant pour que l’on s’y plonge allègrement. Mais ne vous y trompez pas, Murder for Hire 2 n’a en réalité qu’un seul but. Prouver au monde qu’au lendemain du plus gros succès de sa carrière, Kevin Gates ne compte pas ralentir.
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