Quelques mois après la sortie de l’excellent Dudelife, Moïse The Dude, le rappeur le plus cool de sa génération, revient clipper le morceau qui clôture l’album, avec l’aide de MedhiMo et Jeremyzi. Un poème testamentaire profond, presque pas rappé, sur une instrumentale minimaliste mais non moins excellente produite par Pernini9000. Il est l’heure de voir avec les potes pour l’épitaphe.
Une fois fait poudre carbonique, la requête est simple. Pas de vagues, suivez le coq et les embruns. Le temps abîme tout, et les papilles subissent. Moïse reprendra vie sous la couleur des sentiments les plus sombres. Les jours sont troubles, donc le switch ; Pourquoi pas ! La galette avant la résurrection des immortels, le soleil de Galilée un six janvier contre la couronne du Dude. Sorcellerie et mythologie du vieux continent, comportant son lot de références culturelles éternelles se côtoyant, noctambules et ivres d’alcool et d’arts. La belle époque avant la lisserie générale. L’uniformisation des caractères. Reste pour chicaner, les éléments les plus intimes d’une jeune maîtresse.
Volatiles de mauvais augure scandant des hymnes aux aversions. Assassins ! Mo’ s’envole, les yeux fermés, la chevelure hirsute délicatement posée sur un fessier avenant, attendant la mort de pieds mous comme le plus dur des Sopranos. En toboggan vers sa dernière demeure, ornée des atouts d’une femme sûre, et embaumée des sonorités d’un gars tout aussi sûr. Les mots à graver ne seront pas de son fait. Comme un dernier hommage à celui qu’on a su porter. Comme une lettre d’amour à la vie, à la mort. Comme les derniers mots qui resteront de Moïse The Dude.
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