Lucio Bukowski élève la sonate du Simorgh

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Oiseau mythologique majestueux, immortelle entité des récits initiatiques persans et nom de l’union heureuse de Lucio Bukowski et de Lionel de Soulchildren, le Simorgh a changé de formes et de dons au fil de son histoire. Multiforme comme l’art de Lucio, qui sublime ses vers aux cotés des meilleurs jongleurs de sons et laisse ici à la danseuse Anusha Emrith le soin d’exprimer son art.

Comme dans un réveil cotonneux, doucement orange et glaçant comme le plastique étouffant, la sirène renaît des cendres de ce monde comme le Simorgh. S’échappe du placenta, séduit de son chant muet et annonce l’homicide volontaire, la sonate meurtrière. « Rien d’éternel, mets-toi ça dans la tempe, sous la forme de ton choix : flingue ou sonate ». Les mots de Lucio s’enchevêtrent, s’unissent et se diluent en musique pour faire sens et lumière sur les Néron que nous sommes tous – ou quelques uns ? Nihiliste et patient, le poète attend, « attend l’étincelle dans de noires raffineries », jusqu’au dénouement, l’explosion, l’explication de ce monde bizarre entre enfer et paradis.

Pour « Flingue ou sonate », ombres et formes s’unissent pour cogner l’Eden, trouver l’issue, se jouer des chaines et s’échapper, à l’infini. Comme Varèse, Lucio choisit la sonate pour se débarrasser du « fatras musical ordinaire », et célébrer le néant en une liesse de l’Enfer, séduisante et brûlante.

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Maëlle

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