Avec L’Orfèvrerie, Espiiem donne le départ et dévoile son écurie

In En Bref by Florian ReapHitLeave a Comment

14479643_687609734722157_1896379485207668570_n

Il y a maintenant trois ans, lors de notre rencontre, en nous esquissant les règles de son noble jeu. Espiiem, à demi-mot, nous le sous-entendait déjà. L’objectif fixé en ligne de mire. Etre. Faire grandir les siens. Et construire son empire.

Lancé en solo depuis des années déjà, Espiiem s’est laissé quelques EP’s (L’Eté à Paris, 2012, Cercle Privé, 2014) et autre mini-album (Haute-Voltige, 2013) pour mûrir son projet et son talent ; et nous livrer enfin « Noblesse Oblige », un premier album que nous avons hissé parmi les meilleurs projets francophones de 2015.

Le Noble a fait sa route en passionné, tel un pion isolé, pourtant toujours épaulé par son clan. Au fil des projets, les auditeurs ont pu découvrir l’artiste tout autant que la personne, décrypter son univers, ses envies et les voir évoluer. Car la passion, c’est avant tout des prises de risques et des choix audacieux. Ne pas rester figé, se battre constamment contre la facilité pour ne jamais se cantonner à des sonorités, des thématiques acquises. Ne jamais se contenter pour enfin s’accomplir. Pour cela, le rap n’est qu’un moyen, une parenthèse. Un défi, relevé corps et âme, tout juste bon à estomper la peur et qui ne sert au final qu’à masquer cette inquiétude véritable, cette quête constante. Comment réussir quand on a des principes ?

Pour cela, Espiiem à quelques fragments de réponse. Se développer seul, à son échelle. Créer un univers complet, visuel et singulier. Etre lucide quant à la réalité du monde musical et à tout prix être indépendant. Rester maître de sa musique et de son business, travailler entre amis et pas à pas, construire son empire.

De ces inquiétudes et de ces choix découlent une thématique centrale chez Espiiem, celle du devoir. Faire de la bonne musique et sortir un bon disque, pour lui bien sûr, mais aussi pour les autres. Vivre en cohérence avec ce qu’il veut être, quitte à se canaliser, ou même se sacrifier. Pour les siens. #QLF, comme le résume aujourd’hui le sigle consacré.

Tenaillé entre son ambition et ses limites, entre solitude et sens de la fraternité, entre besoin de réussite et volonté d’accomplissement, Espiiem ne se repose jamais sur ses lauriers. Il ose et il agit. Dans cette optique, l’entrepreneur-MC nous dévoilait le 18 mai dernier l’ouverture de son propre label/studio d’enregistrement, en plein cœur de Paris : Orfèvre. Le concept est simple : en plus de la classique prestation d’enregistrement, mixage et mastering, commune à tous les studios, Orfèvre prodigue, à la demande et en fonction des besoins de l’artiste, conseils et expertises, dans la composition, la réalisation d’un site internet, d’une pochette d’album ou d’un vidéo clip. Une équipe réduite pour une multitude de talents, donc. Quant à la partie label, des projets inédits et gratuits toutes les deux semaines nous étaient promis.

Si cette seconde partie à eu visiblement du retard à l’allumage, Espiiem lance officiellement les hostilités avec Départ, un EP trois titres, dont est extrait « Yakuza« , mis en image par Arsedi. Comme à son habitude, le découpage est précis sans chercher à se complaire dans une technicité outrancière. Le message est clair, la communication avec l’auditeur se fait sans accroc. Sans être un réel nouveau projet solo du Noble, au mieux quelques titres inédits, Départ marque la première pierre à l’édifice des Orfèvreries. Désormais, chaque semaine, un nouvel EP apparaîtra en écoute et en téléchargement gratuit sur le site du Studio/Label. Pour cette première saison, 15 épisodes sont déjà prévus. De quoi vite devenir accro.

14448834_687071238109340_7981418533435435770_n

Share this Post

Florian ReapHit

Leave a Comment