Présidentielles 2017 : Le Victimomètre

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Chaque année en France, un évènement soulève les passions et produit, à notre grande satisfaction, des tweets d’anthologie. L’année dernière c’était l’Euro, cette année, ce sont les élections présidentielles. Bien que le foot nous offrait une bonne excuse pour traîner dans les bars et consommer toujours plus de boissons alcoolisées, la campagne nous permet tout de même quelques marrades devant les débats entre candidats, débats se rapprochant dangereusement de mauvais Rap Contenders entre MC’s mal préparés et en manque d’inspiration.

Avec Larry, à la vue de cet incroyable tweet d’Alkpote, on s’est dit qu’on pourrait nous aussi participer à cette campagne en rappelant toute la beauté de la victimisation des politiques, par le rap français. Un genre de tour d’horizon de la victimisation des candidats et non-candidats aux élections présidentielles. Après le DefJamOmètre, on vous présente le Victimomètre.

Mélenchon, le punchlineur épargné

Retenu vainqueur du Grand Débat par plus d’un média généraliste, le candidat du parti très street cred’ « La France Insoumise » est sûrement, avec celui qui se place en tête de ce Victimomètre, le plus rappeur de tous les hommes politiques. Si sa « grande gueule » est revendiquée par Smolik, et que Jo Hell le qualifie de gourou devant ses disciples, il ne récolte pas vraiment de punchlines vicitmisantes, seulement quelques phases dubitatives, bien qu’il ait commencé la politique bien avant même la création de NTM. On peut même entendre, au détour d’un Rap Contender, une louange à ses engagements : « Lui dans la street, j’y crois ouais, comme Mélenchon qui milite pour l’patronat ». Mention spéciale pour Jean-Luc et son sens tout naturel de la punchline bien sentie.

Taux de Victimisation :
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  • « Même Mélenchon a un RIB, Tiers Monde a un RIB / Kery a un RIB, Arkana a un RIB / Youssoupha a un RIB, Médine a un RIB »
    Tiers Monde – Balla Gaye II
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  • « Lui, dans la street, j’y crois ouais, comme Mélenchon qui milite pour l’patronat »
    Madmax vs Nelson Barros – Rap contenders 9
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  • « Ma tante croit que ça va changer avec Mélenchon, mes zincous croient que ça va changer avec le FN »
    Bazoo & Nordinomouk – Milles raisons
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  • « C’est une époque chelou, jvois des disciples de Mélenchon partout »
    MC Jo Hell – Que je le veuille ou non
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Francois Fillon, candidat des mafiosi ratés

Crapuleux et fou de flouz, il est un genre de mauvais Tony Montana, un méchant incapable de ne pas se faire attraper, et pourtant assez culotté pour se présenter à ces présidentielles. Même s’il partait plutôt bien, entre détournement de fonds, conflits d’intérêts, emplois fictifs et mensonges éhontés, ce qui lui octroie un beau potentiel de victimisation, il n’inspire pas tant de punchlines ravageuses. Bien sûr, il y a bien l’univers de Sadek, « large comme le fion de Francois Fillon », et la détermination de BlackYayo : « Si j’croise la femme à Francois obligé je la mets, dans le Fillon ». Mais les références au candidat des embrouilles de ces présidentielles se limitent à ses lois de 2003 ou à la ressemblance de son nom avec l’orifice anal. C’est décevant, certes, mais il faut croire que le rap, en grand seigneur, ne démonte pas un adversaire déjà plus bas que terre. Félicitations au rap français et avertissement travail à François pour ce potentiel si négligemment gâché.

Taux de Victimisation :
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  • « Mon univers est large comme le fion de Francois Fillon »
    Sadek – Introck
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  • « Même le Premier Ministre a un nom d’trou du cul #Fillon »
    Sam’s – Google
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  • « Je vois le président quand il parle à Fillon, serrer les dents, incompétent comme Arles-Avignon »
    Sinik – Boule de Cristal
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  • « C’est pas l’sentiment d’intrusion qui ronge la France ni les textes de Fillon mais les rêves de millions »
    Vidji – Süre Mesure #4
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  • « On veut plus lâcher la balle, on va pas voter pour Fillon »
    Ichon – 2017
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  • « On traine dans des endroits où n’ira jamais Francois Fillon »
    Rabakar – L’hydre à 9 têtes
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  • « De Bertrand Delanoe à Francois Fillon, ils veulent tous de la monnaie donc akhi fuyons »
    Sexion d’Assaut – Interlude
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  •  « Ca dit quoi ? Que le monde du travail peut pas me bicave / Mon diplome est une vanne, comme le poste de Fillon »
    Lucio Bukowski, Ne lève pas ta main en l’air
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  • « Quand faut se taire, comme Fillon face au bilan »
    Dry, Fidèle au Poste
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  • « Ironique comme foutre la merde dans les cabinets de Fillon »
    Nadir – Nadir & Kacem Wapalek chez Oster Lapwass
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  • « C’est la masse populace contre les lois Fillon »
    Mentalités Sons Dangereux – Encore plus de rimes
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  • « Si j’croise la femme à Francois obligé je la mets, dans le Fillon »
    Blackyayo x Flex – MOB
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Macron, victime en devenir

Celui qui se présente comme le rookie du game politique partage avec le rap certaines valeurs, comme l’ambition assumée et les excès de cocaïne. Entre réinterprétation (ratée évidemment) d’IAM à Marseille et lancement du banger politique le plus drôle de l’année avec « C’est notre projet », le candidat des médiats fait du pied au rap avec une maladresse caractéristique. Mais le rap ne s’abaisse pas vraiment à lui rendre pour l’instant, et c’est tout à son honneur. Cependant, Médine, qui ne veut pas se payer le costard de Macron mais lui tailler, ou DBRZ dans sa Poignée de Punchlines, commencent à montrer la voie pour les années à venir. Gageons donc que ce n’est que le début pour Emmanuel, qui engrange déjà un beau potentiel de victimisation, à confirmer à l’avenir. On a hâte.

Taux de Victimisation :
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  • « Ca fait bizarre de voir les keufs reconnaitre ma tronche, jsuis sur qu’eux aussi ils aimeraient cogner Macron »
    Nekfeu – Squa
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  • « Nos efforts paieront Macron Emmanuel »
    VII – Leningrad
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  • « Pourtant, on n’est pas con, on est ambitieux comme Macron »
    Laz’ – Monde Malade
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  • « Crois-moi, jsuis pas sur qu’les ptites enflures comme Macron passeront l’hiver »
    Tekilla – Sous les Pavés
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  • « Pas plus de respect pour Macron que pour une keh à Mojito »
    DBRZ – Poignée de punchlines
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La place Beauvau, vivier de souffres-douleur

Dans le 8ème arrondissement de Paris se trouve un foyer intarissable de potentielles victimes, qui ne faillissent jamais à leur réputation. « J’te parle de ces glaires, que je lâche sur Hortefeux ou Guerlain » ; Brice H ne vaut pas mieux qu’un raclement de la gorge de Soprano, qu’un one shot de Sniper bien chargé. Et, alors que Zekwé appelait tous ses blédards à traverser « l’océan pour (le) tarter », Vald balance des « concepts concert genre foncer dans le fossé en criant nique la grand-mère à Claude Guéant ». Sans oublier, bien sûr, le plus beauvauïsé des présidents de la république, dans le viseur affuté de Booba : « Quand ma Lamborghini est sale j’appelle Sarkozy pour un coup de Kärsher ». Si aucun d’entre eux n’est candidat cette année, ils nous rappellent qu’on a toutes les raisons du monde d’être impatients de connaitre le nom du prochain ministre de l’Intérieur, rien que pour les punchlines que ce poste nous offre. Déloyaux, spécialistes des actions aussi petites que Sarko sans ses talonnettes, ils sont loin d’être premiers sur le rainté, et pourtant ils accumulent un beau palmarès.

Taux de Victimisation :
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  • « On s’entraine à shooter des troncs. Ces cons de Kouachi n’ont pas shooté les bons. J’ai cette pute de Sarkozy dans mon viseur »
    Gros Mo#Magienoire
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  • « Jsuis l’immigré qui fait gémir la France dans l’oreille de Brice Hortefeux »
    Rohff – Pyromane
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  • « J’donne cent billets à celui qui tranchera la tête à Claude Guéant »
    El Matador – Politiquement Incorrect
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  • « Sarkozy toujours pas en prison pourtant c’est lui qu’a tué Kadhafi »
    Kalash Criminel – Euphorie
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  • « Jveux voir Pulvar avec le voile et Hortefeux dans l’charter »
    Jarod – Nike Air
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  • « Mes cros m’démangent, nos gosses dérangent, on encule Claude Guéant »
    Hugo TSR – Point de Départ
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  • « J’suis jamais en taule comme Sarkozy »
    Rim’k – Action
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  • « J’ai des concepts concert genre foncer dans le fossé en criant nique la grand-mère à Claude Guéant »
    Vald – Guasta me Freestyle
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  • « Jsais pas si le pire c’est que les narcotiques s’introduisent ou si le plus dangereux soit que les Sarkozy se reproduisent »
    Kaaris – MBM
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  • « Tous mes blédards traversent l’océan pour tarter Claude Guéant »
    Zekwe – Buzz l’Eclair
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Jean-Marie et Marine, victimes de père en fille

Le Pen : entre le père et la fille, c’est sûrement le nom de personnalité politique le plus référencé en rap français. Deux générations de haine fasciste, et au moins autant de clashs, du hardcore au conscient, de Despo Rutti à Hugo Boss. Les Svinkels appelaient à crever « l’deuxième oeil de Le Pen pour qu’il voit moins d’arabes », Mac Tyer lui accordait volontiers sa condition de « sale porc », que Seth Gueko pousserait bien du haut du toit. Et on leur accorde volontiers la fidélité à l’adage « La piraterie n’est jamais finie », puisqu’après Jean-Marie, c’est Marine qui se présente pour ces présidentielles. Digne héritière, la fille est même encore plus tordue, et le game le lui rend bien. « Dites à Le Pen que j’la baise » ; Sinik annonce la couleur, faites passer le message. Lyricistes ou punchlineurs, beaucoup fantasment de voir sa tête blonde couverte d’un jihab et de sa propre haine, ou, comme Nekfeu, tatouée sur des fesses pour les claquer très fort. De punchlines très sales en morceaux conscients à la Diam’s, le duo de fachos est victimisé minutieusement et jusqu’à ce que le filon soit presque épuisé. Si les Le Pen sont, sans aucun doute, bien plus qu’un détail de l’histoire de ce rap jeu, ils sont pourtant trop mauvais pour mériter les plus belles punchlines.

Taux de Victimisation :
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  • « Laisse SOS Racisme, avec mon coup de queue de nègre : Marine Le Pen deviendra socialiste »
    Despo Rutti – Self Défense
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  • « Si on veut le peze faut qu’on brule Le Pen avant qu’les chauves l’élisent »
    Hugo Boss – Objectif Lune
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  • « Hardcore, sont les porpos extrêmes de ce batard de Le Pen »
    Kery James – Hardcore
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  • « C’est pas d’l’égotrip, si Le Pen meurt j’deviendrais nécrohpile »
    Hugo Boss – Jamais au Point Mort
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  • « Crevons l’deuxième oeil de Le Pen pour qu’il voit moins d’Arabes »
    Svinkels – Front contre Front
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  •  « Si Auschwitz n’est qu’un détail, c’est que Le Pen est un sale porc »
    Mac Tyer – Niquer le système
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  • « Ma haine est immense quand je pense à ton père »
    Diam’s – Marine
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  • « Moi c’est Saddam Saddam. Marine Le Pen c’est toi la racaille »
    Booba – Paname
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  •  « Racailles ! Payer pour propager sa haine, semer des graines récoltées par le FN, pour vous même Marine Le Pen est devenue fréquentable, quiconque combat l’Islam peut s’asseoir à votre table »
    Kery James – Racaille
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  •   « Elle serait prête à tout, même à se tatouer la tête de Marine Le Pen sur les fesses pour que je lui claque très fort »
    Nekfeu – Risible Amour
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  • « Si Jean-Marie courait aussi vite que je l’emmerde, il serait tellement loin
    Avant je les détestais mais aujourd’hui je les aime tellement moins »
    Fabe – L’Impertinent
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Valls, le p’tit teigneux que tous détestent

Si les ministres de l’Intérieur constituent des proies de qualité, Manuel Valls est le plus martyrisé de tous. Même Sarko peut en être jaloux, et souffrir quand Lino « pique Valls comme une poupée Vaudou ». Victimisé par Sadek ou Joke en passant par Gros Mo (« Tes discours puent la chiasse, j’confond ta bouche et ton fion »), la violence verbale est à l’Etat pur. Comme si ça n’était pas suffisant, il a eu la mauvaise idée d’être maire d’Evry au début de sa carrière, ce qui lui vaut d’être le souffre-douleur d’une des machine à punchlines les plus vénères de l’Hexagone ; Alkpote. En 2009, le rappeur des Pyramides affirmait déjà : « Je danse une valse avec ta femme sale bâtard de Manuel », et 7 ans après, balançait « J’tire comme Val Kilmer, Manuel Valls qu’il meure » sur une instru reggaeton d’inspiration très espagnole. Particulièrement détestable et détesté, Manuel Valls est une formidable source de punchlines, et, rien que pour ça, on lui octroierai presque les félicitations du jury, d’autant plus que son éviction des primaires lui offre une indéniable condition de victime. Courage Manu, t’y es presque.

Taux de Victimisation
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  • « Le Diacle incognito dans un stard-co cheap tirant à pile ou face Valls ou Sarkozy »
    Lucio Bukowski – Kiai sous la pluie noire
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  • « J’tire comme Val Kilmer, Manuel Valls qu’il meure »
    Alkpote – Super Fluxxx
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  • « Sarkozy souffre quand jpique Valls comme un poupée Vaudou »
    Lino – Suicide Commercial
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  •  « C’est l’heure de couper les ponts / Manuel Valls, tu vas gouter mon con / Tes discours puent la chiasse / J’confond ta bouche et ton fion »
    Gros Mo – #Magienoire
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  • « Manuel Valls sous la semelle de ma Reebook »
    Tiers Monde – Affront National
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  • « J’danse ma dernière valse avec la femme de Manuel Valls »
    Alkpote – Liberté d’Expression
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  • « Manuel Valls dans le coffre du SL »
    La Fouine – Peace sur le FN
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  •  « Valls Manuel fait tache comme valeur actuelle »
    VII – Leningrad
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  • « Au-dessus des lois comme Manuel Valls »
    Joke – Sphinx
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  • « Dans la mère à Manuel Valls, dans la mère à Donald Trump »
    Nekfeu – Saturne
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Christian Estrosi, sur-classé chez les poids lourds de la politique

« J’ai aucun diplôme comme Christian Estrosi, mais j’vais devenir maire comme Christian Estrosi », c’est pour ce refrain qu’Infinit et Dj Weedim se sont retrouvés devant un juge, pour diffamation, et finalement relaxés par le tribunal correctionnel de Nice en juin 2016. Ici, on atteint un niveau assez remarquable. Notons la performance : le « motodidacte » s’auto-victimise, la rime était même pas pernicieuse. En fait, c’est tout à son honneur, dans l’idée, de passer de champion de mobylette à maire d’une ville toute-équipée (de caméras).
Ni ministre ni véritablement puissant et encore moins candidat, il se retrouve dans le trio de tête de ce classement ; mention encouragements pour le jeune Christian, level up.

Taux de Victimisation
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  • « J’ai aucun diplôme comme Christian Estrosi, mais jvais devenir maire comme Christian Estrosi »
    Infinit – Plusss
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  • « Fuck les politicards véreux, fuck Cristian Estrosi »
    Tekilla – Vrais Sudistes
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  • « Jveux pas être un fumier de première comme monsieur Estrosi »
    Mysa – Enfermé Dehors
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Francois Hollande, l’intello à lunettes dans la cour des grands

Responsable d’un quinquennat particulièrement productif de bavures, racisme et autres vomitifs, « Flamby » n’a pourtant d’intéressant que le blaze. Homme politique en voie de disparition et évidemment pas candidat de ces présidentielles, il fait une victime remarquable. En effet, les punchlines en son nom sont rares mais parlent d’elles même, entre le « J’ai reçu un appel d’un certain monsieur Hollande, je me suis demandé « Mais qui était-ce ? » » de Sneazzy et « la bitch fait sa Francoise Hollande, je lui dit de partir mais elle en redemande » de Damso (faut croire que sa réputation traverse les frontières). Caché dans les jupes de Valls, on l’entendrait presque gémir : « Vous pouvez pas me frapper j’ai des lunettes. ». On lui colle un bel avertissement comportement, parce que, cette victimisation quasi-maximale, c’est quand même pas moral.

Taux de Victimisation
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  • « La bitch fait sa Françoise Hollance : je lui dit de partir mais elle en redemande »
    Damso – Autotune
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  • « Bakel City Gang, fume de la Francois Hollande »
    Booba – C’est la Vie
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  • « Ca receptionne les commandes sous le nez de Francois Hollande »
    Lartiste – Destination Finale
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  • « J’ai recu un appel d’un certain monsieur Hollande, je me suis demandé « Mais qui était-ce ? » »
    Sneazzy – Amaru
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  • « Depuis qu’Francois Hollance valse, j’en viens presque à préférer Sarko »
    Titan – Oyé Sapapaya
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  • « Vive la France, ils veulent que je la baise comme Hollande en scooter »
    Lino – Ne m’appelle plus rappeur
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  • « J’fume beaucoup j’aimerai que la France soit Hollande »
    Alpha Wann – Christian Estrosi Remix
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  • « Vive la France, ils veulent que je la baise comme Hollande en scooter »
    Lino – Ne m’appelle plus rappeur
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De Lesquen, grand perdant d’un combat de titans

Etant l’un des seuls hommes politiques à pouvoir prétendre au titre d’adversaire du rap jeu, il possède, c’est indéniable, un sens certain de la punchline et de la provocation. Bien qu’il ne soit pas candidat officiel aux présidentielles, il ne lâche pas le morceau pour autant et continue à suivre l’actualité politique : « Macron ne cesse de corriger Marine Le Pen. On voit qu’il a l’habitude de gérer des vieilles ». La punch aurait pu sortir de la bouche des MCs les plus chauds des Rap Contenders de la grande époque. Plus haineux que les Le Pen et plus opportuniste que Macron, le dirigeant de Radio Courtoisie affirme vouloir « bannir la musique nègre », « chargée de sexualité » et s’adressant « au cerveau reptilien ». Par musique nègre, il entend, entres autres, le rap, « sous-musique primitive » qui « libère l’homme sauvage qui est en nous » (sûr qu’il a copié sur Kalash Criminel sur ce coup là, un comble). Et, s’il affirme que « le rap mérite notre mépris », ce dernier le lui rend bien, et répond encore plus fort, par un Musique Nègre d’anthologie. Quelle meilleure réponse que celle-là, face à tant de bêtise fascisante ?
A défaut d’être crédible politiquement et respectable humainement, il est la star de ce victimomètre. Pourquoi ? Parce qu’après seulement un an d’existence véritable dans le paysage médiatique, il a déjà un classique et le dégoût de l’ensemble du rap français à son actif. Une victimisation pleine et entière, dans les règles de l’art, qui le place en tête de ce classement des victimes. Félicitations du jury pour ce cher Henry.

Taux de Victimisation
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On ne saurait vous conseiller un quelconque comportement électoral pour ces présidentielles, et n’affirmerons qu’une chose : quoi qu’en disent les médias mainstream, Mélenchon n’est pas la machine à punchline haïe par les uns, adulée par les autres. Non, le rap français est sans aucun doute le grand gagnant à ce jeu fascinant qu’est la victimisation des politiques. « Si j’étais plus clair, je serai président de la République » ; d’ailleurs avec Larry, en bons ratpis, on ne croit qu’en Kopp et on votera pour lui. Izi.

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Maëlle

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