Luck One, c’est le genre de belle histoire que l’Amérique aime tant. Un contexte familial complexe, une enfance difficile, le gaillard grandit vite. Au point d’être enfermé 5 ans, encore mineur, dans une prison d’Etat. Rendu au monde libre, il décide de prendre à contre-pied le cheminement classique du gangsta rap, et refuse fermement de conter son passé délinquant dans de bateaux égotrips. Au lieu de quoi, il forge son univers avec humour et insolence, autour du Do it Yourself et du potentiel illimité de l’avenir.
Sept projets studio, des tournées avec Macklemore & Ryan Lewis, des scènes avec The Game, Talib Kweli, Dead Prez, Naughty By Nature… le bougre à fait son chemin jusqu’à un récent déménagement au sein de la grosse pomme. Renommé pour l’occasion Hanif en référence à l’hanifisme (monothéisme pré-islamique).
Pour l’aider à faire connaître son nouvel alias, Hanif s’associe avec le producteur de Portland 5th Sequence pour l’excellent « Gentrify » , le premier single de son prochain EP qui, comble de bonheur, sortira courant décembre en vinyle. Dénonçant avec humour la gentrification, les jeunes blancs plus aisés venant s’installer dans les quartiers. Les mêmes qui font du vélo entre les crack house, ouvrent des magasins de bagels, et achètent tous les appartements, participant activement à l’explosion de l’immobilier.
Le clip se conclut par une scène culte de Boyz N The Hood où le père de Tre explique à Rickyet son fils qu’ils doivent garder le quartier sous contrôle, au risque de voir des opportunistes y spéculer…
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