Gino Marley ? Aucun lien, il est fils unique

S’il est un album qui, semble t-il, est attendu par les fans de ce bon vieux Gino, c’est bien Raised in the Street 2, c’est pourquoi Marley prend le pari dès aujourd’hui de balancer une mixtape gratuite afin de faire patienter son public et en profiter pour se taper un petit voyage dans le temps à l’œil.

Une mixtape qui établit donc le contexte d’une adolescence grise et sans saveur dans les rues de Chicago, partagé entre lean, blunt et mauvais coups. Rien de nouveau sous le soleil trap des US. Justement, la « trap », parlons en : autant l’on peut apprécier la puissance et la lourdeur de certains beats qui donneront envie de bouger la tête dans sa voiture, autant écouter le même morceau sur treize pistes peut vite s’avérer lassant. Et il est clair qu’aucun effort n’est fait sur la production de cette mixtape. Même les quelques fredonnements de son camarade issu lui aussi de Savage Squad Records (qui semble vendre plus de t-shirt que d’albums) Fredo Santana, ne sauveront pas le navire. Gino picore toujours son grain comme un coq trop fier, plein d’effets de manche plats, hachant les mots aussi régulier qu’un apprenti boucher en première année de CAP. Quoiqu’il en soit on ne pourra pas lui reprocher sa constance.

La pochette résume parfaitement la démarche du disque ; Des tentatives désespérées de faire entrer des ronds dans des carrés. Et pas besoin d’avoir un doctorat en géométrie pour se rendre vite compte que ça risque de poser quelques problèmes. Peut être est-ce une question d’hermétisme somme toute personnelle, mais la conclusion tombe bien loin des espoirs radieux que promettait Gino Marley à ses débuts.