‘Fin 2012’, Furax prend toujours aux tripes

In En Bref by Florian ReapHitLeave a Comment

Retour en 2014. Le 23 mars, Furax clôture sa trilogie et nous livre avec Testa Nera son testament. Intimement personnel, l’album est puissant et d’une rare cohérence. Titre après titre, mettant à nu sa tristesse et sa solitude, s’écorchant presque, retraçant ses vices et ses peines, Furax s’y livre sans détour, et pour qui sait lire entre les lignes, continue d’écrire sa biographie. Annoncé comme son dernier album solo, Testa Nera marquera l’année par son irréprochabilité. Trois ans après sa sortie et à l’occasion de son pressage vinyle, Furax clippe « Fin 2012 » et remet en lumière cet album essentiel.

Dans un théâtre vide, seulement peuplé de ses fantômes, le Toulousain déroule le film de sa vie et dans une froideur digne, fait le bilan. Rappant toujours avec ses tripes une vie de chien errant, se remémorant le temps des croisades et la douleur des pertes, analysant la demi douzaine d’années écoulée depuis « Fin 2006 »,  évoquant les voyages pour la came, ou sur des caisses de rhum, Furax guérit ses maux et expie ses fautes. Les années ont passé et le chien se meurt. Le pirate vieillit et tente de rentrer dans le rang, essayant de faire comme tout le monde, mais « se rappelant à peine la méthode ». Ici Furax s’élève, laisse ses fantômes au passé et à l’issu d’un sprint libératoire, se tourne vers l’avenir. Toujours aussi efficace, ce titre clôturant l’album méritait bien une mise en image. Tarmack nous prouve ici qu’il n’est jamais trop tard pour clipper un classique.

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Florian ReapHit

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