Depuis 10 ans, Black Entertainment Television nous offre ses fameuses cérémonies des BET Hip-Hop Awards, une occasion pour faire briller un peu plus le haut du panier de l’entertainment du rap. Sans réel effet de surprise, la cuvée 2015 a récompensé des artistes comme Kendrick Lamar, J. Cole, Big Sean ou encore Drake.
Mais l’intérêt de cette édition 2015 ne se trouvait pas dans la cérémonie des awards, mais sur les à-côtés qui donnent encore un certain charme à ce show.
« I don’t tolerate the nonsense, I tell my bitch be Eazy like she Straight Outta Compton »
Grand moment habituel des BET Hip-Hop Award, les cyphers sont toujours un instant de pur egotrip par équipe. Cette année restera indubitablement marquée par la prestation hors-norme de Redman qui, avec un micro, démontre une fois de plus qu’il fait partie des plus grands prédateurs que le rap ait connu. Epaulé de sa famille, on a pu se rassurer sur l’état de santé microphonique de Keith Murray après son lamentable battle perdu contre Fredro Starr et se féliciter de l’aura d’Erick Sermon qui a déroulé sa partie en parfait gentleman. En attendant la sortie de Muddy Waters 2 et de El Nino 2 du Def Squad, on vous laisse apprécier le déluge de bars du Def Squad sur le beat de « Beanie (Mack Bitch) » de Beanie Sigel.
Breath control lesson by Doug E. Fresh, Rahzel et Nicole Paris
Pendant que la nouvelle génération à l’instar de Vince Staples s’écharpait tout en douceur dans leur cypher, Doug E. Fresh, Rahzel et Nicole Paris sortaient l’artillerie lourde pour démontrer toute leur technicité à l’art du beatboxin. Des fondations des années 80 à la trap actuelle, les 3 artistes prouvent que la discipline a toujours sa place dans le rap actuel. En bonus Doug E. Fresh nous rappelle toutes ses qualités de MC.
« I am not an icon… I’m lyin’ »
Habillé comme un homme d’affaire prêt à racheter tous les strip-clubs de l’Ohio, Scarface a été honoré par le « I Am Hip-Hop Award », une consécration pour un des plus grands MC’s que le game ait connu. Avec 27 ans de faits d’armes, que ce soit en groupe avec les Geto Boys ou en solo, Scarface a su donner toutes ses lettres de noblesse au terme storytellin. Une récompense légitime pour un vrai OG qui pour garder son image intacte s’est fait embarquer par la police à la fin de la cérémonie, direction la prison de Fulton County. Rassurez-vous, l’homme n’a abattu aucun wack MC, pourtant très fortement représentés à ces awards, mais doit ce contretemps à un défaut de paiement de pension alimentaire. Et comme aux US, on aime bien enfermer les gens, il pourra réfléchir à cet impayé jusqu’à dimanche, date officielle de sa remise en liberté…
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