« Quand les mains sont sales, l’argent est propre » dit le dicton. Et Benash essaie de nous illustrer parfaitement le propos. Je dis essaie, parce que bon, faut pas se leurrer, l’empire 92i ne s’est pas fait en un jour de charbon déclaré au salaire imposable, et ses soldats clament haut et fort la provenance de fonds douteux à longueur de morceaux. Et puis les garagistes, hein..
L’identification ici présente n’est pas seulement liée à la de-mer. Le personnage incarné par Benash rappelle clairement le patron. Dès les premières vocalises, c’est à s’y méprendre. Ne cherchant pas à reprendre un quelconque flambeau, nous fait face un soldat imprégné de mimétisme (conscient ou non), allant jusqu’à la nonchalance chapelière. C’est pas nouveau, mais il y en a encore que ça étonne. En revanche, pour ce qui concerne le rap, l’identité de Nashbe se dessine un peu plus. Le morceau annonçant l’album éponyme à venir très prochainement, nous laisse espérer une évolution positive du bonhomme, sur une route différente, mais bien parallèle à celle de B2O.
Chris Macari conte ici l’histoire de l’honnête travailleur tiré du lit par un réveil assassin, ouvrant le clip sur une scène étant non sans rappeler l’introduction du dernier clip de Dosseh, dans lequel ce dernier oubliait naïvement de se laver les mains. Mais les clins d’œil ne s’arrêtent pas là. Remake rap plus qu’honnête de The Equalizer, Benash est ce putain de Denzel. Figure emblématique du bon samaritain pour veuves et orphelins, n’oubliant pas les putes et les laissés pour compte. « To be continued… »
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