Charles Bradley fait partie de ces âmes aux parcours atypiques, ces perdants magnifiques. Une naissance en Floride, une enfance dans les rues de Brooklyn puis une vie marquée par un concert de James Brown à l’Apollo dans les sixties. En une soirée, le déclic est créé. L’énergie est absorbée, les gestes disséqués. Immédiatement la musique est comprise. En guise d’entrainement, le balai de maman. Un micro à pied imaginé et des heures à copier les mimiques du Roi de la Soul.
Mais les rêves d’enfants survivent rarement au frigo vide, et Charles Bradley devient roi des arrières cuisines de Brooklyn, plutôt que digne successeur du King. Une vie sur la route à arrondir ses fins de mois avec des imitations de James Brown, jusqu’à se faire repérer à plus de 50 ans par Gabriel Roth et le label Daptone.
La semaine dernière, le Broken Home nous dévoilait Changes son nouveau projet. Il en profite aujourd’hui pour nous offrir « Ain’t it a Sin », première mise en image réalisée par Poull Brien. Un hangar vide, quelques pas de danse. Et de la soul. Simplement.
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