Tekilla, sel et citron pour 2016

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Tekk

Les soldats du Emtooci sont plein de ressources et n’ont de cesse de mettre en avant les grosses sorties gorgées de soleil. Comme l’eut chanté en son temps ce bon vieux François : « Le sud le fait mieux », et l’équipe de montpellierains nous l’a prouvé à maintes reprises, au détour des rues ombragées du centre, qui sentent bon la bière et la weed. Quelques mois après le très bon projet « Six Feats Under », album conceptuel exposant six featuring sur six morceaux, le tout intégralement produit par Axiom’Tekilla annonce un album solo à venir fin 2016,

Alors que le soleil se couche sur le Peyrou, c’est au fond d’un estaminet situé dans une rue du centre, entre la rue de la loge et l’église St Roch que la scène se déroule. Les persiennes mi-closes ne laissent plus rentrer le peu de lumière auquel on aurait pu croire à la fin du jour. Les tables sont recouvertes de nappes au mieux, de poussière dans la plupart des cas. Pendant que la tenancière essuie et aligne consciencieusement ses verres, un vieux toxico défoncé au rhum brun répète, encore, toujours, le riff de trompette qui fit ses beaux jours de musicien.

A travers les volutes de fumée se dissipant, casquette vissée un demi-tour de trop, c’est Tekilla qu’on aperçoit petit à petit au fond du bar. Le mec est attablé depuis presque un an. Les gens avaient arrêté de le chercher. Il était un mc qui grattait, grattait, grattait. Comme un ermite autiste qui se serait délivré de la douleur d’être un homme. Mais l’heure était venue. Le rade ouvrait ses portes et le temps était aux festivités. Les salutation faites, le fils prodigue chargé de courage revient. Que la matrone prépare quartes centilitres de chacune des bouteilles, le tout savamment orchestré sur la planche portée. Les enceintes cracheront plus fort que jamais. Il est temps que le monde sache. Le respect mutuel est établi entre les parties en présence pendant que les plumeurs se font plumer, dans leurs cages en métal américaines. La ribouldingue est en marche et rien ne l’arrêtera.

Figures techniques à géométrie variable. Les côtés sont égaux. C’est faire ouvre de salubrité publique que de remonter le niveau. Ce dont on ne parle plus disparaît, mais le renard des surfaces bondit avec une parcimonie efficace. Les substances se font rare aux habitudes, autant que la caille tapissant l’intérieur des futals. Les réveils sont difficiles quand les nuits sont longues. Pourtant, ça n’est pas l’envie qui manque de devenir un autre, quand on aura le temps… Poussant la porte du saloon avec les pieds, Tekilla investit le game, à l’humeur d’une hyène ressentant la tumeur. La moitié d’un sommeil pour les darons protecteurs, les jours déçoivent par le comportement des gens.Plus partant pour un soirée bibliothèque que pour du concentré de musique supermarché. Le public suivra, se mettant dans l’ambiance comme il faut. L’Hérault n’est pas le Nevada, les haut parleurs crachent un son attractif. Tous se terrent bien malgré eux. Des sports de combat sur beat old school.

Ouvertement annoncé, « Le Retour du Sombre Héros » sera un des plus gros projets rap du sud de cette France. Tekilla sait s’entourer. On trouvera sur l’album des productions de Soulchildren, El Gaouli, Mani Deïz, Metronom, Stab, Axiom’, Fatbabs, Char du Gouffre, Art Aknid & Sofiane Pamart, One Drop, Shaolin, Sameer Ahmad, SLD et Gortex ainsi qu’une « liste de featurings au moins aussi alléchante » selon le principal intéressé. Rien que ça ! On suivra l’affaire de près, car ça s’annonce clairement explosif.

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Klement

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