L’homme devient un empereur autocratique lorsque « dans le noir, un corps en remplace un autre, il fait l’amour à ses propres désirs ». De Louis Calaferte au duo Rezinsky, le constat semble sans appel, le vice emplit la sexualité, l’attrait pour l’autre est une soif intarissable de « chaleur permanente » permettant l’accès à « l’état de transe ».
Nous invitant à une plongée sulfureuse pareille aux frasques sexuelles des Borgias, ce morceau se fait une éloge à la luxure, au sexe dans ce qu’il a de plus animalement sentimental. Portrait de l’amoureux transit en pleine crise existentielle croyant rêver, mais qui a trompé 1000 fois celle qu’il aimait dans les abysses de ses pulsions incontrôlables, devenu un Caligula autocratiquement désireux. Il n’est plus homme mais « mari coupable bien sûr ! ». Mis en scène par Smoh, Pepso préfère conter cette « orgie chez les Borgias » sous couvert d’un masque animé. Au fil de l’énumération de cette apologie de la luxure se succèdent des dessins à la simplicité sexuelle sans appel. Silhouettes, couleurs et ombres emplissent un clip sous fond de voûte étoilée, rappelant à celui qui en doute qu’il n’a plus qu’une idée en tête une fois le pêché originel commis : « retourner danser chez les filles du diable, baiser toute la nuit sur un champ de chrysanthèmes »…
Mais Pepso n’est plus un homme parmi les autres, revêtant un masque diabolique il s’érige en véritable Caligula. Autocrate, il menace son semblable : « si tu es trop gourmand tu te feras bouffer par mes succubes ». Passant de la compréhension, au doute et à la remise en question avant l’avertissement final, Rezinsky met en lumière et nous montre à voir la bête sexuelle sommeillant en nous immuablement poussée par ses vices caligulesques.
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