Le printemps arrive mais n’a pas chassé le climat nauséabond qui s’infiltre progressivement dans nos têtes. Dans cette atmosphère étouffante où la peur s’emploie dans le but de diviser pour mieux régner, Gaël Faye sonne le glas du malaise social.
« Irruption », c’est le cri contre une France qui a force de se cloisonner ne laisse plus de place à la solidarité. S’il multiplie les références, de la mutinerie d’Attica aux trépas de la planète, c’est qu’il veut frapper fort en direction de nos convictions. Loin d’être une surprise, le verbe est puissant, juste et perçant. Le rappeur franco-rwandais, également écrivain, a toujours su concilier sa clairvoyance à ses espoirs dans une écriture coup de poing.
Son hymne à l’insoumission, accompagné avec justesse par le trompettiste Guillaume Poncelet, est sublimé par un clip en noir et blanc qui amplifie la poésie en révélant une société aux plaies ouvertes. « Irruption » est le premier titre de son EP Rythmes et Botanique prévu pour le 14 avril, et qui s’annonce déjà explosif et acéré.
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