Tout droit sorti de l’écurie Lapwass, Robse est le digne successeur de la grande époque de L’Animalerie. Pour ceux qui l’ont connue, on attendait tous les freestyles numérotés avec impatience, à l’affût. Délaissés depuis quelques années, il semble que ce bon vieux Oster n’ait jamais cessé d’œuvrer, mais un peu plus dans l’ombre, toujours sur ses machines ou derrière une caméra. Loin de pousser le bouchon, le lyonnais vise juste et permet par la même occasion de suivre l’évolution du grand manitou de L’Animalerie.
Sur une rythmique semi chaotique, étant non sans rappeler les grosses soirées breakbeat illuminées, Robse arrive sans prévenir, virevoltant de branches en branches de par ses ailes majestueuses aux lignes épurées. Le décor est posé loin des fermes et de la sobriété. Étroit, rococo et un poil anxiogène. Une scène que ne renierait pas saigneur Argento premier du nom.
Mêlant animaux légendaires et poids plumes extincteurs, Robse nous plonge dès les premières phases dans son univers agité et pleins d’allégories intelligemment trouvées. Preuve s’il en est qu’Oster Lapwass s’avère être une fois de plus un très grand dénicheur de talents. Entendons nous bien, il est certain que R.O.B s’en serait très bien sorti tout seul, mais les satellites gravitent tous autour du même astre. Déjanté en équipe réduite, les sur-expressions du loustic se gravent allègrement sur la rétine à un rythme quasi stroboscopique. C’est beau et dérangeant. On attend l’album avec impatience.
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