Jok’air chante le gospel des neighboorhoods

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Une voix s’élève de la cité-dortoir, et Jok’air avec elle, suffisamment haut pour briller en solo. L’ancien de la MZ s’était dévoilé en janvier avec « C’est la guerre », et il confirme avec cette « Mélodie des quartiers Pauvres » que le chemin qu’il a emprunté, sans Hache-P et Dehmo, le mène droit au rythm and blues.Pour ce 3ème extrait de Big Daddy Jok, à sortir le 24 février, l’image est belle, la mélodie esthétique, et le dab aérien. Depuis sa chapelle codéinée, Jok’air délivre sa mélancolie en noir et blanc.

Ce gospel-là résonne dans les halls, porté par un vent de nouveauté, à peine effrité par le passage de l’Atlantique, réapproprié et teinté d’un air mélancolique. Jok’air « chante et raconte son histoire d’un enfant perdu dans le square », où les pères n’assument plus leur rôle et où la dope est coupée au fil acéré des histoires de taule. A la croisée du r&b et du gospel, d’en bas du bloc, la chansonnette s’échappe du ghetto, tourbillonne comme une mélodie de Frank O.

Sa promo clamée à renfort d’envolée voluptueuses, il « les voit mourir d’overdose » et laisse échapper une plainte lancinante, dos aux carcasses violemment entassées. Fumée en forme de clef de sol, et vibe jusqu’au bout des doigts, Jok’air nous fait tourner une belle dope de blues rythmique.

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Maëlle

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