Il y’a quelques mois, l’album d’Hamza, mortellement intitulé Zombie Life, sortait avec perte et fracas, faisant suite à des projets très remarqués et venant un peu plus chatouiller l’âme des puristes. Porteur d’une vague nouvellement abstraite et musicalement atomique, qualifié par certain de « Young Thug bruxellois » ou encore du « petit belge qui vient changer le rap français », les pronostics ne tomberont, pour une fois, pas si loin des faits, et nous faisons aujourd’hui face à une sorte de Justin Bieber du quartier rouge.
Provocateur comme pas deux, Hamza a su s’imposer comme une figure rap’n’b trapo-hardcore, et ne cherche pas à se racheter une image. Ce gosse se rêve à briller, et il y arrivera. C’est convaincant, puissant, sale et addictif. Mais si rien ne vous raccroche à Hamza, passez votre chemin. On est face à un phénomène qu’on doit ressentir ou fuir. C’est viscéral. Ça prend le contrôle sans passer par la case cerveau. Comprenne qui pourra.
C’est donc juste avant le week-end que Casabey (tourneurs / producteurs / bookeurs, et plus si affinités) en association avec Unissons / Unilab, balançaient le reportage tourné sur une durée d’un an, au plus près d’Hamza et de son équipe. Sur un format assez court mais très dynamique, on découvre un peu plus le petit bruxellois, porteur charismatique d’un talent qui n’aurait rien à envier aux plus grands noms de la scène américaine actuelle. Quelques têtes connues comme Young Thug himself, Gucci Mane ou encore Rae Sremmurd et pour la touche francophile, ce bon vieux Medhi. Alternant scènes de concert, moments studio, interviews et (Bruxelles) vie, c’est une courte mais intensive immersion dans l’univers du rappeur, de sa Belgique natale aux Amériques, en passant par Paris.
S’il est par certains comparé à Prince (oui, oui !), il apparaît évident que ce petit roi de la scène belge continuera sa route sans ne rien laisser l’entraver. Et quoiqu’il en soit, Hamza risque fort d’avoir une évolution très intéressante qu’on suivra de près et que nous tâcherons de relater au mieux. En attendant, on continue de mélanger la sauce (la sauce).
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